NAPEC 2025 : L’Algérie au cœur de la transition énergétique africaine et méditerranéenne

dknews
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C’est dans une ambiance empreinte de dynamisme et d’espoir que la ville d’Oran a donné, ce lundi, le coup d’envoi de la 13e édition du Salon international « Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference » (NAPEC 2025).

Cette édition, placée sous le thème porteur « Accélérer l’énergie de demain et réaliser un mix énergétique efficace grâce aux partenariats, à l’investissement, à l’innovation et à la technologie », s’impose comme un carrefour stratégique de réflexion, d’échanges et de coopération autour de l’avenir énergétique de la région Afrique-Méditerranée. La cérémonie d’ouverture, présidée par Mohamed Arkab, ministre d’État, ministre de l’Énergie et des Mines, aux côtés de Mourad Adjal, ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables, a rassemblé un parterre d’invités prestigieux : Rachid Hachichi, PDG de Sonatrach, Samir Bakhti, président de l’ALNAFT, Amine Remini, président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Kamel Moula, président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), ainsi que Samir Chibani, wali d’Oran, sans oublier la présence de nombreux ambassadeurs étrangers et représentants d’organisations internationales. Cette ouverture solennelle a marqué le ton d’un événement d’envergure mondiale, soulignant la place centrale qu’occupe désormais l’Algérie dans les débats énergétiques régionaux et internationaux.

Un salon tourné vers l’avenir : 500 exposants, 60 pays, et une ambition commune

Organisé par l’EURL NAPEC, le salon s’étend sur trois jours (du 6 au 8 octobre 2025) au Centre des conventions Mohamed Ben Ahmed d’Oran, véritable vitrine de la modernité algérienne.  Réunissant plus de 500 exposants issus de 60 pays, cette 13e édition met à l’honneur les grands acteurs du secteur : compagnies pétrolières nationales et internationales, entreprises d’ingénierie, start-up technologiques, instituts de recherche et universités. Ensemble, ils illustrent la diversité des approches et la richesse des solutions proposées pour accompagner la transition énergétique mondiale. Les exposants présentent des innovations dans des domaines aussi variés que l’exploration et la production des hydrocarbures, l’hydrogène vert, les énergies renouvelables, la digitalisation, l’intelligence artificielle, ou encore les technologies de capture et de stockage du carbone. Autant d’axes qui dessinent le nouveau visage d’une énergie propre, connectée et durable.

Un laboratoire d’idées et d’innovations

NAPEC 2025 n’est pas qu’une exposition : c’est également un forum de haut niveau, un espace de réflexion stratégique et d’échanges d’expériences. Des conférences, panels spécialisés, tables rondes et ateliers techniques animés par des experts internationaux abordent des thématiques au cœur des mutations énergétiques mondiales. Parmi les sujets phares : L’hydrogène bas carbone, pierre angulaire d’une économie énergétique propre. La décarbonation des industries pétrolières, un défi crucial pour concilier productivité et respect de l’environnement. L’investissement dans les infrastructures énergétiques, condition essentielle à la résilience du système énergétique mondial. La coopération Afrique-Méditerranée, visant à consolider une intégration régionale fondée sur le partage des ressources et des technologies. La présence du professeur Geoff D. Porter, directeur de la société North Africa Risk Consulting (NARCO), a ajouté une dimension analytique à ces échanges, apportant un éclairage sur les perspectives et les risques liés à la transition énergétique dans la région.

L’Algérie, moteur régional de la transition énergétique

À travers cet événement, l’Algérie confirme son rôle de leader continental et méditerranéen dans le domaine énergétique. Le pays a engagé depuis plusieurs années une stratégie ambitieuse visant à diversifier son mix énergétique, à développer les énergies renouvelables, et à promouvoir la recherche et l’innovation technologique. Dans son allocution d’ouverture, le ministre Mohamed Arkab a souligné que « le futur de l’énergie repose sur la complémentarité entre les ressources traditionnelles et les nouvelles énergies propres », ajoutant que « le succès de cette transition dépendra de la capacité des nations à bâtir des partenariats solides et durables ». Cette vision s’inscrit dans une démarche cohérente avec les orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a fait de la sécurité énergétique et de la durabilité environnementale des axes prioritaires de la politique nationale.

Une dimension économique et technologique stratégique

Outre son importance scientifique et environnementale, NAPEC 2025 constitue une opportunité économique majeure. Le salon attire chaque année des milliers de professionnels, investisseurs et décideurs publics venus identifier des partenariats commerciaux, des opportunités d’investissement, et des solutions innovantes à mettre en œuvre sur le terrain.  L’Algérie, forte de son potentiel énergétique, cherche à renforcer sa place comme hub énergétique de l’Afrique du Nord. Le développement de l’hydrogène vert, en particulier, s’impose comme une voie d’avenir pour diversifier les exportations nationales et contribuer à la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre. La numérisation du secteur énergétique et l’intégration de l’intelligence artificielle dans les processus industriels représentent également des leviers clés de compétitivité et d’efficacité.

L’hydrogène : pilier de l’énergie de demain

L’un des points d’intérêt majeurs de cette 13e édition reste le rôle de l’hydrogène dans le futur énergétique mondial. Les débats ont mis en lumière son potentiel en tant que source d’énergie propre, capable de remplacer progressivement les combustibles fossiles dans plusieurs secteurs, de l’industrie lourde au transport. Les participants ont insisté sur la nécessité d’investir dans la recherche, les infrastructures de stockage et de transport, et sur la mise en place de partenariats internationaux afin de structurer une filière solide et compétitive. L’Algérie, grâce à ses vastes ressources naturelles et à ses capacités d’exportation énergétique, dispose de tous les atouts pour devenir un acteur clé de l’économie mondiale de l’hydrogène.

Une vitrine internationale pour Oran et pour l’Algérie

Avec cette édition 2025, Oran se positionne une fois de plus comme capitale énergétique de l’Afrique du Nord. Le Centre des conventions Mohamed Ben Ahmed, par son infrastructure moderne, illustre la capacité du pays à accueillir des manifestations internationales d’envergure. Les échanges, rencontres et signatures de protocoles qui s’y déroulent tout au long du salon traduisent l’attractivité croissante du marché énergétique algérien et la volonté de ses institutions de s’ouvrir davantage au monde.

Une édition tournée vers l’action et la durabilité

En réunissant experts, décideurs et investisseurs, NAPEC 2025 se distingue comme un catalyseur de changement, un espace où s’élaborent les solutions concrètes d’une énergie plus propre, plus équitable et plus intelligente. Le ministre Arkab a conclu son intervention en affirmant : « Notre engagement pour une transition énergétique juste et efficace est total. Ensemble, nous pouvons faire de la région Afrique-Méditerranée un modèle de développement durable et de coopération énergétique réussie. » Sous le signe de l’innovation et de la coopération, NAPEC 2025 confirme ainsi que l’Algérie n’est pas seulement un acteur énergétique, mais un véritable partenaire stratégique pour construire l’énergie de demain.

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