Marche contre marche, soutiens au gouvernement malgache et contestataires se sont mesurés cette semaine à distance dans Antananarivo où les manifestants demandant le départ du président Andry Rajoelina, plus nombreux, ont été dispersés par des tirs de gaz lacrymogène.
Au dixième jour du mouvement de contestation secouant Madagascar, un millier de jeunes Malgaches, mobilisés par le mouvement en ligne Gen Z, ont fait face aux forces de l’ordre dans la capitale.
Il a fallu des dizaines de grenades lacrymogènes et des véhicules blindés pour repousser les manifestants voulant accéder dans le centre d’Antananarivo au symbolique jardin d’Ambohijatovo, surnommé « Place de la démocratie » pour son importance dans la vie politique malgache.
Ce qui avait commencé comme un ras-le-bol des coupures incessantes d’eau et d’électricité a tourné à la crise politique pour le président Andry Rajoelina, même si le mouvement a perdu en intensité dans la rue par rapport au début de semaine.
Après avoir dénoncé la veille une tentative de « coup d’Etat », le président a rencontré des représentants du secteur privé ainsi que de l’administration, dont des syndicats.
Il a promis la construction d’un parc solaire de 100 mégawatts, dont 40 mégawatts opérationnels en six mois et la construction sous deux ans d’une station de production d’eau, a indiqué une porte-parole de la présidence.

 
			 
			 
		 
		 
		