Dans une atmosphère empreinte de détermination et d’optimisme, le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, a réaffirmé dimanche à Blida la volonté de son département de doter le corps d’inspection de tous les moyens nécessaires pour lui permettre de jouer pleinement son rôle dans l’amélioration continue de la qualité de l’enseignement en Algérie.
S’exprimant à l’ouverture d’un séminaire de formation destiné aux inspecteurs de langue amazighe, organisé en partenariat avec le Haut-Commissariat à l’Amazighité (HCA), le ministre a insisté sur l’importance stratégique de cette institution éducative, « véritable boussole de la réforme pédagogique ».
M. Saâdaoui a rappelé que l’inspection constitue une fonction noble, au cœur de la mission éducative de l’État. Elle assure le suivi administratif et pédagogique des établissements, évalue la qualité de l’enseignement, accompagne les enseignants dans leur formation continue et veille à la cohérence des programmes. Le ministre a souligné que son département œuvre activement à réorganiser l’Inspection générale de l’éducation nationale, notamment par la création d’inspections régionales afin de rapprocher davantage les inspecteurs du terrain et de renforcer l’efficacité du contrôle et de l’accompagnement pédagogique.
La formation continue, levier du changement éducatif
Insistant sur le rôle du capital humain, M. Saâdaoui a réaffirmé l’importance de la formation permanente des enseignants et inspecteurs, pierre angulaire du processus de réforme de l’école algérienne.
Cette vision repose sur une conviction forte : une école performante est avant tout une école bien encadrée, où les acteurs éducatifs bénéficient d’un accompagnement professionnel de qualité.
À l’occasion de la Journée mondiale des enseignants (5 octobre), le ministre a salué l’engagement et le dévouement des éducateurs algériens, réitérant l’engagement de son ministère à améliorer leurs conditions professionnelles et sociales. Cette reconnaissance se traduit par des réformes concrètes, des programmes de formation, et des dispositifs visant à valoriser la fonction enseignante.
La langue amazighe, pilier de l’identité nationale
Ce séminaire de formation à Blida s’inscrit dans la continuité des actions visant à promouvoir la langue amazighe comme composante essentielle de l’identité nationale. Pour le ministre, cette démarche répond à une exigence constitutionnelle et culturelle, en faveur de la préservation du pluralisme linguistique et culturel de l’Algérie. M. Saâdaoui a rappelé la collaboration exemplaire entre le ministère de l’Éducation nationale et le HCA, soulignant que « l’enseignement de la langue amazighe doit être soutenu, valorisé et élargi à l’ensemble du territoire national ».
Une coopération exemplaire entre institutions nationales
Prenant la parole, Si El Hachemi Assad, secrétaire général du HCA, a insisté sur le caractère stratégique de cette rencontre, qui illustre la volonté politique claire de l’État algérien de placer l’éducation et la formation au cœur de son projet de société. Il a souligné que la formation continue constitue la clé de voûte de toute réforme éducative réussie, et que l’enseignement de la langue amazighe représente un vecteur essentiel du renforcement de l’unité nationale dans la diversité.
Les travaux du séminaire ont permis de tracer les grandes lignes d’une vision moderne du système éducatif algérien : une école ouverte, inclusive, connectée à son environnement socio-culturel et économique.
Les participants ont mis en avant la nécessité de renforcer l’encadrement pédagogique, d’adapter les programmes aux besoins des élèves, et de favoriser la maîtrise linguistique dans les trois cycles éducatifs. Cette approche intégrée vise à consolider le rôle de l’école publique en tant que vecteur de savoir, de citoyenneté et de cohésion nationale.
L’école, moteur du développement national
Au-delà de la pédagogie, cette initiative s’inscrit dans une politique nationale ambitieuse visant à réhabiliter l’école algérienne en tant que levier de développement et de modernisation. En redonnant à l’inspection éducative toute sa place et en valorisant la fonction enseignante, le ministère entend bâtir une école de qualité, à la hauteur des aspirations de la société algérienne.
À travers ces réformes, l’État algérien réaffirme son engagement ferme envers une école équitable, performante et ouverte sur la diversité culturelle nationale. Le message est clair : l’avenir de l’Algérie se construira dans les salles de classe, par la compétence, la rigueur et la passion de ceux qui forment la jeunesse.
Le séminaire de Blida symbolise ainsi le renouveau d’une école algérienne ambitieuse, inclusive et profondément enracinée dans ses valeurs nationales, portée par des inspecteurs et enseignants dévoués à la noble mission de l’éducation.
