Le nombre de décès dus à l’épidémie de fièvre de Lassa au Nigeria, est passé à 166 depuis le début de l’année, ont déclaré jeudi les autorités sanitaires, prévenant que les retards dans les traitements et la sensibilisation insuffisante favorisent la propagation de la maladie.
Le Centre nigérian de contrôle et de prévention des maladies (NCDC) a déclaré dans sa dernière mise à jour que 895 cas confirmés avaient été signalés entre janvier et septembre dans 106 zones administratives locales de 21 des 36 Etats du pays.
Le centre a indiqué que le taux de létalité a atteint 18,5 %, soit un chiffre supérieur aux 16,9 % enregistrés au cours de la même période en 2024.
Il a attribué l’augmentation du nombre de décès à « une prise en charge tardive et à un comportement inadéquat en matière de santé, souvent liés au coût élevé des traitements ».
Les Etats les plus touchés sont Edo, Ebonyi et Ondo dans le sud, et Bauchi et Taraba dans le nord, qui représentent plus de 90 % de l’ensemble des cas confirmés.
Selon le NCDC, un tiers des décès ont été enregistrés dans l’Etat d’Ondo.
Le même organisme a expliqué que le manque d’hygiène, la sensibilisation limitée dans les communautés fortement touchées et les retards dans les traitements continuent d’aggraver l’épidémie.
Un système multisectoriel de gestion des incidents a été mis en place pour coordonner une réponse à l’échelle nationale.
