La bataille d’Issine 1957 : Quand le sang des Algériens et des Libyens s’est mêlé pour la liberté

dknews
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La bataille d’Issine (3-5 octobre 1957), survenue dans la région frontalière algéro-libyenne, demeure l’une des étapes phares de la glorieuse Révolution nationale, illustrant la profondeur de la cohésion entre les deux peuples frères, face aux affres de la colonisation française, exprimée par le sang versé dans un combat commun.

Déclenchée dans l’extrême Sud-Est algérien, la bataille s’est déroulée à Issine, une petite localité d’une centaine d’habitants alors située au Sud-Ouest libyen (à la frontière algérienne). De là, furent lancés des assauts contre les positions des forces coloniales françaises, raconte le directeur des Moudjahidine de la wilaya d’Illizi, Abdelbasset Benkazza.

Cette zone frontalière servait de base arrière pour le repli des moudjahidine et pour l’approvisionnement de la Révolution algérienne en armes et en vivres, a-t-il expliqué.

L’opération militaire, dirigée par le moudjahid Mohamed El-Tayeb Ferhat, avec la participation de douze moudjahidine algériens, rejoints par des frères libyens, a visé des positions coloniales et leur a infligé des pertes, dans une région que l’occupant croyait à l’écart des principaux foyers de la lutte contre l’armée coloniale, a-t-il ajouté.

De son côté, le moudjahid Mechari Aghali, secrétaire de wilaya d’Illizi de l’Organisation nationale des Moudjahidine, se souvient que la bataille avait débuté le matin par l’attaque d’un véhicule militaire ennemi, près de la frontière au Sud-Est algérien, avant de se poursuivre en territoire libyen, où s’est déroulé l’accrochage.

Face à cette offensive, les forces coloniales ont eu recours à l’aviation qui a bombardé les positions des moudjahidine. Ces derniers, avec les moyens limités dont ils disposaient, ont néanmoins réussi à freiner l’avancée des troupes ennemies et à leur infliger des pertes en hommes et en matériel, les contraignant à se replier et à abandonner même leurs blessés, raconte-t-il.

 »Les moudjahidine étaient déterminés à affronter l’ennemi dans une bataille d’une grande intensité », a-t-il témoigné, soulignant que « ni les bombardements aériens ni les véhicules militaires n’ont pu briser leur volonté et leur bravoure ». La bataille d’Issine reste, ainsi,  »une page rayonnante de l’histoire de la guerre de libération nationale ».

Le souvenir de cette épopée, parmi tant d’autres ayant jalonné la Révolution algérienne, rappelle que le triomphe du peuple algérien face à la colonisation française fut le résultat de sacrifices immenses qui resteront gravés, à jamais, dans la mémoire collective.

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