Dans un contexte mondial marqué par une révolution technologique sans précédent, l’Algérie franchit une étape historique en annonçant, par le biais du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, la création de la première école doctorale nationale en informatique quantique. L’initiative, officialisée lundi par un communiqué officiel, n’est pas un simple jalon académique : elle représente un choix stratégique majeur qui propulsera le pays dans l’ère des technologies de rupture, au cœur des enjeux économiques, scientifiques et géopolitiques de demain.
Une vision scientifique ambitieuse
Selon le communiqué du ministère, l’ouverture de cette école doctorale s’inscrit dans une stratégie visant à doter l’Algérie d’un noyau dur de compétences de très haut niveau dans un domaine encore émergent au niveau mondial. L’informatique quantique, souvent présentée comme la prochaine grande révolution après l’avènement du numérique et de l’intelligence artificielle, promet de bouleverser le traitement des données, la conception d’algorithmes, la cybersécurité et la modélisation complexe. Cette initiative est porteuse d’un avenir scientifique et industriel radieux », souligne le ministère, insistant sur la volonté de l’Algérie de renforcer sa souveraineté technologique et de ne pas rester spectatrice face à l’évolution accélérée de la recherche mondiale.
Des applications multiples et vitales
L’un des aspects les plus remarquables de ce projet est l’éventail des secteurs concernés par les applications de l’informatique quantique. Santé, agriculture de précision, énergie renouvelable, finance, transports intelligents, cybersécurité, industrie 4.0… les domaines d’application sont immenses et stratégiques. Ainsi, grâce aux capacités de calcul exponentielles offertes par les processeurs quantiques, les chercheurs pourront simuler des phénomènes complexes, développer de nouveaux médicaments, optimiser les rendements agricoles ou encore sécuriser les transactions financières. Pour l’Algérie, cela signifie une capacité accrue d’innovation et de compétitivité internationale.
Un dispositif sélectif et rigoureux
Pour la première année universitaire 2025-2026, 27 places pédagogiques ont été ouvertes, réparties sur cinq établissements universitaires pilotes. Les candidatures, exclusivement réservées aux diplômés en informatique, devront être déposées en ligne du 2 au 13 octobre 2025 via la plateforme nationale : https://progres.mesrs.dz/doctorat_info_quabtique. Le concours d’accès se déroulera le 8 novembre 2025 à l’Université Sétif 1. Cette sélectivité témoigne de la volonté des autorités de garantir une formation d’excellence, en phase avec les standards internationaux.
Enjeux géopolitiques et scientifiques
Au-delà des aspects académiques, la création de cette école doctorale revêt une portée géopolitique. Dans un monde où la maîtrise des technologies de pointe conditionne la souveraineté des nations, l’Algérie entend ne pas dépendre uniquement des grandes puissances technologiques. En développant ses propres ressources humaines et scientifiques, elle affirme sa volonté de jouer un rôle actif dans la compétition mondiale.
ABED MEGHIT

 
			 
			 
		 
		 
		