La Cour de justice de Tissemsilt a donné, ce mardi, le coup d’envoi officiel d’un cycle de journées d’étude consacrées à l’analyse et à l’explication du nouveau Code de procédure pénale, adopté sous le numéro 25/14. Cette initiative, à la fois scientifique et pratique, vise à offrir un espace de réflexion et de formation continue aux magistrats, aux auxiliaires de justice et à l’ensemble des acteurs concernés par la mise en œuvre des dispositions légales actualisées. La première journée, qui a marqué le lancement de ce cycle, a été exclusivement consacrée à la thématique de la poursuite judiciaire. Un sujet d’une importance capitale, puisqu’il constitue le point d’entrée de toute action pénale et détermine l’équilibre entre l’exercice du droit de la société à punir et la préservation des garanties fondamentales accordées aux citoyens. Animée par une élite de cadres expérimentés du secteur de la justice, cette rencontre a permis de clarifier les modifications introduites par la nouvelle loi en matière de déclenchement de l’action publique, de compétence des juridictions, ainsi que des mécanismes de contrôle juridictionnel renforcés. Les intervenants ont insisté sur le rôle central du parquet, l’indépendance du juge et la nécessaire protection des droits de la défense, afin de consolider un État de droit fondé sur l’équité et la transparence.
Une réforme inscrite dans la modernisation de la justice
La loi 25/14 portant Code de procédure pénale s’inscrit dans une démarche globale de modernisation du système judiciaire algérien. Elle apporte des ajustements notables, notamment en matière de délais de garde à vue, de recours juridictionnels, de procédures simplifiées et de coopération judiciaire. Ces réformes visent à concilier efficacité répressive et respect des libertés individuelles, en harmonie avec les standards internationaux. Pour les spécialistes présents, l’organisation de telles journées d’étude représente un maillon essentiel dans la vulgarisation et l’appropriation de la loi par les praticiens du droit. « Il ne s’agit pas uniquement d’un texte juridique, mais d’un instrument vivant qui nécessite une interprétation uniforme et cohérente pour garantir la sécurité juridique », a affirmé l’un des conférenciers.
Une dynamique de formation et de sensibilisation
Ces rencontres ne se limitent pas à un simple exercice académique : elles ouvrent également la voie à des débats riches, permettant aux magistrats, avocats et greffiers de partager leurs expériences de terrain. Les échanges contribuent ainsi à lever les ambiguïtés et à favoriser une meilleure application de la loi dans l’intérêt du justiciable. La Cour de justice de Tissemsilt prévoit la poursuite de ce programme dans les jours à venir, en abordant d’autres thèmes essentiels, tels que les mesures alternatives aux poursuites, la procédure d’instruction, le rôle du juge des libertés et de la détention, ainsi que les voies de recours. Chaque session sera animée par des spécialistes reconnus, apportant leur expertise et leur lecture critique du nouveau dispositif. En organisant ces journées d’étude, la juridiction de Tissemsilt démontre son engagement à accompagner la réforme judiciaire par la formation, la concertation et la diffusion du savoir juridique. Cette initiative, qui place la pédagogie et la transparence au cœur de l’action judiciaire, illustre la volonté de renforcer la confiance des citoyens dans leurs institutions et de garantir un procès équitable à chaque étape de la procédure.
ABED MEGHIT
