L’Algérie est aujourd’hui engagée dans une profonde mutation qui touche aussi bien son administration que son économie et ses infrastructures stratégiques.
Au cœur de cette dynamique se trouve la numérisation, perçue comme un levier incontournable pour moderniser l’État, améliorer les services destinés aux citoyens et instaurer davantage de transparence dans la gestion publique.
C’est dans ce contexte que le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, M. Saïd Sayoud, a présidé à Alger une réunion de haut niveau consacrée à l’évaluation des chantiers de numérisation et au développement du transport maritime.
Cette rencontre, qui s’inscrit dans la droite ligne des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a été marquée par des discussions franches, des évaluations rigoureuses et des décisions fortes.
Elle constitue une étape charnière dans la concrétisation de la vision d’une Algérie moderne, connectée et compétitive à l’échelle régionale et internationale.
La numérisation, pilier d’une administration moderne et transparente
Dès l’ouverture de la réunion, Saïd Sayoud a rappelé l’instruction ferme du président de la République : le processus de numérisation doit impérativement être parachevé avant la fin de l’année 2025.
Cette échéance, qualifiée de « date butoir », n’est pas un simple objectif administratif, mais un véritable engagement politique et stratégique qui reflète la volonté de l’État d’inscrire l’Algérie dans l’ère numérique.
La numérisation permettra, selon le ministre, de franchir un pas décisif vers la transparence et l’efficacité.
Elle contribuera à lutter contre la bureaucratie, à réduire les délais de traitement des dossiers administratifs et à renforcer la confiance entre l’administration et les citoyens.
Elle favorisera également la collecte et l’exploitation de données statistiques fiables, indispensables à la planification économique et sociale.
Une coordination étroite avec le Haut-Commissariat à la numérisation
Au cours de la réunion, les cadres du ministère ont présenté des exposés détaillés sur l’état d’avancement des différents projets.
Le ministre a insisté sur la nécessité de coordonner étroitement avec le Haut-Commissariat à la numérisation pour assurer l’harmonisation et la complémentarité des actions entreprises.
Parmi les priorités identifiées figurent la mise en place de systèmes informatiques intégrés pour la gestion des collectivités locales, la numérisation des registres d’état civil, la création de bases de données interconnectées entre les différents secteurs et le développement de plateformes de services en ligne accessibles aux citoyens.
« Nous devons avancer avec rigueur et méthode.
Chaque projet doit être suivi, évalué et achevé dans les délais fixés.
L’efficacité et la transparence doivent guider notre action », a martelé Saïd Sayoud.
Au-delà des aspects techniques, la numérisation vise à améliorer le quotidien des citoyens.
Elle permettra par exemple d’obtenir des documents administratifs à distance, de réduire les déplacements inutiles, de sécuriser les données personnelles et de faciliter l’accès à une multitude de services.
Pour les entreprises, la digitalisation des procédures réduira les lourdeurs bureaucratiques, améliorera le climat des affaires et renforcera l’attractivité de l’Algérie pour les investisseurs.
Le ministre a insisté sur cet aspect en soulignant que « la modernisation de l’administration est aussi un moteur de développement économique ».
Transport maritime : un secteur en pleine relance
Le second axe de la réunion a porté sur le transport maritime, secteur vital pour un pays dont l’économie repose largement sur les échanges commerciaux.
Saïd Sayoud a rappelé les instructions du président Tebboune visant à récupérer les navires algériens bloqués à l’étranger, à remettre en service ceux qui étaient à l’arrêt depuis plusieurs années et à améliorer les conditions de voyage des passagers.
Les résultats présentés lors de la réunion sont encourageants.
Tous les navires bloqués ont été récupérés, un nombre significatif de bateaux a été remis en service après maintenance, et les conditions de transport maritime se sont nettement améliorées.
La crise des billets, qui avait longtemps constitué une source de mécontentement, a été résolue grâce à une meilleure organisation et à l’augmentation des capacités de la flotte nationale.
Nouvelles accréditations et expansion de la flotte nationale
Dans le cadre de cette relance, huit nouvelles accréditations ont été octroyées à des opérateurs économiques dans le domaine du transport des voyageurs.
Cette mesure vise à dynamiser le secteur, à introduire davantage de concurrence et à améliorer la qualité des services offerts aux passagers.
La flotte nationale a par ailleurs enregistré une augmentation de ses capacités, permettant d’assurer une meilleure couverture des lignes existantes et d’envisager l’ouverture de nouvelles dessertes.
Les indicateurs financiers du secteur sont également positifs, preuve que les efforts consentis commencent à porter leurs fruits.
Vers l’ouverture de nouvelles lignes internationales
L’un des points forts de la réunion a été l’appel du ministre à accélérer le lancement de la ligne maritime reliant l’Est algérien au Sultanat d’Oman.
Cette nouvelle liaison, qui s’inscrit dans le cadre de la diversification des partenaires économiques et commerciaux de l’Algérie, représente une opportunité stratégique pour renforcer la présence du pays sur la scène internationale.
Saïd Sayoud a également insisté sur la nécessité d’adopter des stratégies marketing modernes afin de renforcer la compétitivité de la flotte nationale.
« Nous devons travailler avec un esprit d’innovation et de marketing intelligent, en synergie avec la vision du président de la République, pour construire une économie diversifiée et numérique », a-t-il déclaré.
Le ministre a tenu à saluer les efforts du Groupe algérien de transport maritime (GATMA) et de l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV), qui ont réalisé d’importantes performances durant la saison estivale.
Grâce à leur mobilisation, des milliers de voyageurs ont pu bénéficier de meilleures conditions de transport, et la flotte nationale a retrouvé une dynamique positive.
Il a appelé ces entreprises à poursuivre leur travail avec un esprit compétitif et innovant, en exploitant les nouvelles technologies et en adoptant des approches modernes de gestion et de communication.
La réunion présidée par Saïd Sayoud illustre parfaitement la complémentarité entre les deux grands axes abordés : la numérisation et le transport maritime.
En effet, la digitalisation des services publics s’accompagnera également d’une modernisation des services liés au transport, qu’il s’agisse de la réservation en ligne des billets, du suivi logistique ou de la gestion des flux maritimes.
L’objectif est clair : faire de l’Algérie un pays moderne, où l’administration est au service des citoyens, où les infrastructures répondent aux normes internationales et où l’économie s’appuie sur une logistique performante.
La confiance du gouvernement dans les compétences nationales
Un autre point saillant de la réunion a été la mise en valeur des compétences nationales.
Que ce soit dans le domaine de la numérisation ou dans celui de la maintenance des navires, ce sont des ingénieurs, des techniciens et des cadres algériens qui portent les projets et assurent leur réussite.
Le ministre a réitéré la confiance du gouvernement dans ces ressources humaines et a affirmé que l’Algérie dispose des capacités nécessaires pour relever les défis de la modernisation et de la compétitivité internationale.
La réunion présidée par Saïd Sayoud à Alger s’inscrit dans une vision globale portée par le président de la République : construire une Algérie forte, moderne, transparente et connectée.
La numérisation des services publics et la relance du transport maritime ne sont pas des objectifs isolés, mais les deux faces d’une même ambition nationale.
À l’horizon, l’Algérie entend disposer d’une administration numérique et accessible, ainsi que d’une flotte maritime performante capable de soutenir ses échanges commerciaux et de répondre aux besoins de ses citoyens.
Pour Saïd Sayoud, ce cap est non seulement atteignable, mais il constitue une étape incontournable dans le processus de transformation du pays.
« L’Algérie de demain sera numérique, transparente et compétitive.
Elle comptera sur ses propres compétences et s’ouvrira davantage sur le monde, avec confiance et détermination », a-t-il conclu.
