La capitale algérienne a été le théâtre, dès dimanche dernier, du lancement d’une importante session de formation initiée conjointement par la Direction générale des Archives nationales et le Haut Conseil islamique (HCI).
Cette initiative, qui s’inscrit dans la dynamique de la transition numérique impulsée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, vise à doter les cadres du HCI de compétences solides dans la gestion législative, normative et technologique des documents institutionnels, dans un contexte où la maîtrise de l’information constitue un enjeu stratégique pour la souveraineté des États.
Lors de son intervention, le Directeur général des Archives nationales, Mohamed Bounaâma, a insisté sur le rôle central de l’archivage dans la sauvegarde de la mémoire collective et institutionnelle.
Selon lui, « l’unification des procédures » et « l’adoption d’une stratégie nationale cohérente » sont indispensables pour réussir la transformation numérique des institutions.
Il a mis en garde contre les tentatives de certains pays visant à « effacer l’identité spirituelle des peuples par la destruction de leurs archives », soulignant la nécessité d’une vigilance accrue face aux défis de la numérisation.
« L’archiviste, a-t-il rappelé, n’est pas un simple gestionnaire de documents, mais le gardien du legs de la Nation et un acteur clé de la pérennité des institutions ».
Pour sa part, le président du HCI, Mabrouk Zaid El Kheir, a mis en lumière la portée de cette formation dans la réalisation des grands objectifs nationaux : « Le développement de nos institutions et leur adaptation à l’ère numérique passent par la maîtrise des techniques modernes d’archivage et de gestion des données sensibles ».
Il a précisé que ce cycle permettra aux cadres du Conseil d’exploiter de manière optimale les archives précieuses détenues par le HCI, renforçant ainsi leur rôle dans la consolidation de la mémoire religieuse, culturelle et nationale du pays.
Cette initiative illustre la volonté des institutions algériennes de se projeter dans l’avenir tout en protégeant un patrimoine immatériel inestimable.
Elle s’inscrit dans une dynamique plus large de réforme et de modernisation qui touche l’ensemble des secteurs de l’État.
En conjuguant innovation technologique et préservation de l’héritage historique, l’Algérie affirme son ambition de bâtir un modèle de gouvernance numérique capable de faire face aux défis contemporains, de la cybersécurité à la souveraineté culturelle.
Abed Meghit
