Les nouvelles autorités du Népal ont interdit à l’ex-Premier ministre KP Sharma Oli de quitter le pays le temps des investigations sur la répression des émeutes qui ont causé sa chute, a indiqué lundi une source officielle.
Outre M. Oli, l’interdiction vise son ex-ministre de l’Intérieur Ramesh Lekhak, un de ses proches collaborateurs et deux chefs de la police, a ajouté l’actuel ministre de l’Intérieur du gouvernement provisoire, Om Prakash Aryal.
Sur recommandation de la commission d’enquête mise en place par les autorités, ces personnes susceptibles d’être convoquées devant elle « à tout moment » doivent aussi solliciter une autorisation pour quitter la région de Katmandou.
« Ces mesures sont déjà en vigueur », a précisé le ministre.
Le 8 septembre, la police a ouvert le feu dans la capitale sur un cortège de plusieurs milliers de jeunes qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption des élites du pays.
Au moins 19 manifestants ont été tués et plusieurs centaines d’autres blessés.
Selon le dernier bilan officiel, deux jours de troubles, les plus graves dans le pays depuis l’abolition de la monarchie en 2008, ont causé la mort d’au moins 73 personnes.
En poste depuis 2024 à la tête d’une coalition de gauche, M. Oli, a démissionné.
Il a été remplacé à la tête du pays par l’ex-cheffe de la Cour suprême, Sushila Karki, qui dirige un gouvernement provisoire jusqu’à des élections anticipées prévues le 5 mars 2026.

 
			 
			 
		 
		 
		