La campagne pour la présidentielle du 12 octobre au Cameroun a débuté ce week-end avec les rassemblements politiques des principaux opposants, alors que le président sortant Paul Biya, 92 ans dont 43 ans au pouvoir, et archi-favori du scrutin, est absent du pays.
Le meeting de Cabral Libii, candidat de l’opposition pour le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), s’est tenu dimanche en fin d’après-midi sous une fine pluie à Douala.
Près d’un millier de personnes étaient présentes, pour la plupart vêtues des couleurs de la formation politique.
Au même moment, l’ancien ministre du Tourisme, Bello Bouba Maïgari, rassemblait plusieurs centaines de partisans de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP).
L’avocat et candidat Akere Muna était également présent pour annoncer son retrait de la course et son soutien à M. Maïgari.
L’opposant camerounais Maurice Kamto, dont la candidature à la présidentielle avait été rejetée début août, a appelé jeudi les électeurs à « voter librement » dans une vidéo sur sa page officielle Facebook, après l’impossibilité de former une coalition avec les candidat de l’opposition.
Le 12 octobre, Paul Biya briguera un huitième septennat présidentiel face à 11 autres candidats. Au pouvoir depuis 1982, M. Biya part grand favori face à une opposition divisée.
Quatre personnes au moins tuées dans des attaques de Boko Haram
Au moins quatre personnes ont été tuées et deux autres ont été enlevées dans des attaques distinctes attribuées à Boko Haram lors de la semaine dernière dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, ont rapporté des sources locales et sécuritaires. Le chef du village d’Algoumri Nadji, après avoir signalé une cache d’armes présumée de Boko Haram, a été tué samedi dernier par un groupe de huit hommes armés dans l’arrondissement de Goulfey, dans le département du Logone-et-Chari, selon les mêmes sources.
A Mora, chef-lieu du département du Mayo-Sava, des hommes armés ont attaqué dimanche dernier un site d’éleveurs, tuant une personne et kidnappant une autre. Une nouvelle attaque a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi, au cours de laquelle deux personnes ont été tuées et une autre enlevée.
Ces derniers temps, la situation sécuritaire dans la région de l’Extrême-Nord s’est détériorée, des groupes tels que Boko Haram multipliant les enlèvements et les attaques contre les civils. Les forces de sécurité poursuivent les opérations de ratissage dans les zones concernées, selon les mêmes sources.
