L’Algérie trace sa voie dans la gouvernance mondiale de l’Intelligence Artificielle : Une vision nationale au service d’un progrès partagé

dknews
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À l’heure où le monde s’interroge sur l’avenir de l’Intelligence Artificielle (IA) et sur les règles qui doivent encadrer son essor, l’Algérie a réaffirmé avec force sa volonté de jouer un rôle actif dans la gouvernance mondiale de cette technologie émergente.

En marge des travaux de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, M. Abdelhak Saihi, représentant personnel du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a porté haut la voix de l’Algérie lors du lancement officiel du Dialogue mondial sur la gouvernance de l’IA, à New York.
Dans son allocution, le ministre a insisté sur l’importance pour l’Algérie de participer « activement et de manière constructive » à ce dialogue international.
Selon lui, la gouvernance de l’IA ne saurait être l’affaire exclusive des grandes puissances ou des acteurs technologiques dominants, mais doit reposer sur une approche globale, équitable et participative, permettant à chaque nation, quelle que soit sa taille ou son niveau de développement, de faire entendre sa voix et d’intégrer ses préoccupations.
Cette volonté, a-t-il souligné, s’inscrit dans une démarche cohérente initiée par le président Tebboune, qui voit dans l’IA un levier majeur de transformation, de modernisation et de souveraineté numérique.

La vision prospective du président Tebboune
M. Saihi a mis en lumière la « vision prospective » du chef de l’État, matérialisée par une stratégie nationale ambitieuse. Celle-ci ne se limite pas à l’adoption de l’IA comme outil technologique, mais vise à en faire un instrument au service du développement durable, de la bonne gouvernance et de la modernisation de l’administration publique.
Parmi les réalisations phares citées figurent : La création de l’École nationale supérieure d’Intelligence artificielle (ENSIA), destinée à former une élite de chercheurs, d’ingénieurs et de praticiens dans ce domaine, le lancement du plus grand data center de la région, qui sera un pilier pour l’hébergement sécurisé des données et pour le développement de solutions numériques locales, la mise en place de centres spécialisés pour le développement des compétences en IA, afin de renforcer la formation continue et de répondre aux besoins des secteurs économiques et sociaux et la création d’un fonds d’investissement dédié à l’innovation, qui vient soutenir les start-up et les projets technologiques émergents.
Ces initiatives, a rappelé le ministre, traduisent la volonté de l’Algérie d’inscrire son action dans une dynamique régionale et internationale.

L’Afrique au cœur du processus technologique
Au-delà des frontières nationales, Abdelhak Saihi a insisté sur la place centrale que doit occuper le continent africain dans ce débat mondial.
« L’Afrique ne doit pas être en marge du progrès technologique, mais un partenaire actif », a-t-il déclaré.
Cette conviction profonde traduit la détermination de l’Algérie à porter une voix africaine dans les forums internationaux, en plaidant pour un partage équitable des savoirs, des opportunités et des bénéfices liés aux avancées de l’IA.
L’organisation, par l’Algérie, de conférences internationales consacrées à l’IA s’inscrit dans cette logique d’ouverture et de rayonnement, visant à faire du pays une plateforme incontournable de réflexion et d’action en matière de technologies émergentes.
Le ministre a également salué la création du Groupe scientifique international sur l’Intelligence Artificielle, qu’il a qualifié de « pas important » vers un développement plus sûr, plus fiable et plus équitable des technologies liées à l’IA. Pour l’Algérie, il ne s’agit pas seulement de rattraper un retard ou de s’aligner sur des standards internationaux, mais bien de contribuer à la définition même de ces standards, en défendant une gouvernance fondée sur la responsabilité, l’éthique et la transparence.

L’Algérie actrice du futur numérique
En prenant part à ce Dialogue mondial, l’Algérie confirme son ambition de s’imposer comme un acteur incontournable dans les débats qui façonneront le futur numérique de l’humanité.
Loin d’être spectatrice, elle s’érige en partenaire constructif, proposant une vision équilibrée et solidaire, au service d’un progrès technologique qui ne laisse aucun peuple de côté.
Ainsi, la participation de M. Abdelhak Saihi à New York ne représente pas seulement une démarche diplomatique, mais bien l’expression d’un engagement national : celui d’inscrire l’Algérie dans la dynamique mondiale de l’IA, en conjuguant innovation, développement et justice technologique.

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