Sahara occidental -Espagne : le Parlement de Navarre renouvelle son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination

dknews
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Le Parlement de Navarre (nord de l’Espagne), par la voix de son président Unai Hualde, a réaffirmé son engagement historique en faveur de la lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination et l’indépendance, soulignant que l’institution législative de la région continuera de défendre le droit et la justice face à des décennies d’occupation marocaine illégale du Sahara Occidental.

Selon le site officiel du Parlement de Navarre, cette déclaration est intervenue lors de la réception, vendredi au siège du Parlement, d’Abdullah Arabi, représentant du Front Polisario en Espagne, en présence du président du Parlement accompagné de Carlos Guzman, coordinateur du groupe parlementaire « Paix et Liberté pour le peuple sahraoui « .

A cette occasion, Hualde a réaffirmé le soutien de l’institution au peuple sahraoui, ajoutant : « Nous avons toujours reconnu le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et exigé le respect du droit international ».

Dans ce sens, le président du Parlement de Navarre a déclaré : « Nous demandons le respect du droit international vis-à-vis de la République arabe sahraouie démocratique, après de longues années de lutte, de résistance, de fermeté et de solidarité, face à la négligence des gouvernements et institutions envers les injustices subies par le peuple sahraoui ».

Il a conclu son intervention en réaffirmant l’engagement du Parlement à faire face à  » la situation humanitaire d’urgence » que vit le peuple sahraoui depuis des décennies, appelant à parvenir à  » une solution juste et durable fondée essentiellement sur les résolutions des Nations unies ».

Pour sa part, Abdullah Arabi a indiqué qu’il « s’agit d’une visite de courtoisie que nous avons mise à profit pour partager les derniers développements concernant la situation au Sahara Occidental et, surtout, pour exprimer au nom du peuple sahraoui notre gratitude pour la solidarité de la Navarre et pour le rôle politique et institutionnel du Parlement à travers le groupe parlementaire, qui contribue à empêcher que ce conflit ne tombe dans l’oubli ».

La visite de la délégation sahraouie à Pampelune, capitale de la Navarre – ajoute la même source – s’inscrit dans le cadre de la participation, ce week-end, aux sessions de discussion du programme « Vacances en Paix 2025 », qui a mobilisé plus de 80 associations de solidarité avec le peuple sahraoui issues de toute l’Espagne. Le programme a permis, l’été dernier, à 3 000 enfants réfugiés sahraouis de séjourner temporairement chez des familles espagnoles.

La rencontre s’est déroulée en présence, aux côtés d’Abdullah Arabi, du ministre sahraoui de la Jeunesse et des Sports, Hasnitu Mohamed Cheblal, du représentant du Polisario en Navarre, Hamdi Bray, du vice-représentant sahraoui en Navarre, Mohamed Ghilan, de Carolina Garcia, représentante de l’Association des Amis du peuple sahraoui de Navarre (ANAS), ainsi que de Maite Isla Avion, coordinatrice nationale des associations de solidarité avec le peuple sahraoui.

Appel à mettre fin à l’exploitation illégale des ressources naturelles

La Fédération internationale pour la protection des minorités ethniques, religieuses et linguistiques, ainsi que le Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations unies ont appelé à mettre fin à l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental, exhortant les Etats et les entreprises « à ne pas profiter de l’occupation ».

« Il ne peut y avoir de justice climatique sans décolonisation, et pas d’avenir durable alors que les Sahraouis se voient refuser la souveraineté sur leurs terres et leurs ressources », soulignent les deux organisations dans une déclaration commune lors d’une session du Conseil des droits de l’homme à Genève. Dans cette déclaration prononcée par l’activiste Najla Mohamed Lamine Selma, ces organisations regrettent que le Sahara occidental demeure la dernière colonie d’Afrique où le peuple sahraoui se voit refuser son droit inaliénable à l’autodétermination.

Elles affirment, dans ce contexte, que le peuple sahraoui continue de faire face à « une répression continue sous l’occupation marocaine », tandis que ses ressources naturelles sont « exploitées illégalement » et « sans son consentement », en violation flagrante du droit international et du principe de souveraineté permanente sur les ressources naturelles.

« La transition mondiale vers les énergies renouvelables ne devrait pas se faire au détriment des droits fondamentaux », plaident également ces deux organisations, rappelant que « des projets solaires et éoliens massifs dans les territoires occupés sont utilisés pour consolider l’occupation et intensifier l’exploitation des ressources naturelles ».

Plaidant pour la justice climatique, la Fédération internationale pour la protection des minorités ethniques, religieuses et linguistiques, ainsi que le Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations unies soutiennent que le peuple sahraoui est parmi les plus vulnérables au changement climatique, notamment les Sahraouis vivant dans les camps de réfugiés où ils sont « confrontés à des défis croissants tels que la pénurie d’eau, la désertification et les températures extrêmes ».

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