À l’occasion de la réunion ministérielle du G20, organisée en marge des travaux de l’Assemblée générale des Nations unies, l’Algérie a réaffirmé avec force sa vision d’un monde plus juste et inclusif, en appelant à une implication réelle du continent africain dans la redéfinition des contours de l’économie mondiale de demain. Invité spécial par l’Afrique du Sud, qui assure actuellement la présidence tournante du G20, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a porté haut la voix de l’Algérie et, à travers elle, celle de l’Afrique entière. Cette participation s’inscrit dans la dynamique qui conduira au sommet du G20 prévu en novembre prochain à Johannesburg, où l’Algérie sera également présente en qualité d’invité d’honneur.
Dans son intervention, Ahmed Attaf a insisté sur l’urgence de donner au continent africain toute sa place dans les grands débats stratégiques mondiaux. Selon lui, l’Afrique, riche de ses ressources naturelles, de son capital humain et de son potentiel de croissance, ne saurait être laissée en marge des mutations économiques et technologiques qui façonnent l’avenir de la planète. Il a souligné que l’inclusion du continent africain ne doit pas être un simple slogan, mais une réalité concrète à travers des politiques d’intégration, de transfert de technologies et de financement durable. Le chef de la diplomatie algérienne a également mis en lumière les limites et les dysfonctionnements de l’ordre mondial actuel, estimant que le statu quo ne peut perdurer. Il a appelé à une réforme profonde et globale des mécanismes de gouvernance internationale, citant notamment le Conseil de sécurité de l’ONU et les institutions de Bretton Woods, afin de mettre fin à ce qu’il a qualifié de « décennies d’injustice historique » envers l’Afrique.
Dans le même élan, Ahmed Attaf a salué la gestion exemplaire de la présidence sud-africaine du G20, qui s’efforce de hisser les priorités africaines au rang d’enjeux mondiaux. La récente adhésion de l’Union africaine comme membre permanent du G20 est, selon lui, un signal fort qui doit être suivi d’actes concrets pour repositionner l’Afrique au centre des équilibres économiques et politiques internationaux. À travers ce plaidoyer énergique, l’Algérie confirme son engagement pour une diplomatie active, visionnaire et solidaire, œuvrant à instaurer un nouvel ordre mondial plus équitable, dans lequel l’Afrique cessera d’être spectatrice pour devenir un acteur incontournable du développement et du progrès global.
ABED MEGHIT
