L’Algérie a réaffirmé avec force, mardi soir à New York, son attachement indéfectible au dialogue et à la négociation comme unique voie de sortie à la crise russo-ukrainienne.
Par la voix du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, Alger a mis en avant la nécessité d’écarter l’escalade militaire au profit des bons offices et des initiatives diplomatiques.
Dans son intervention devant le Conseil de sécurité, consacré à la situation en Ukraine, M. Attaf a rappelé que la guerre, entrée dans sa quatrième année, « ne profite à personne, mais lèse tout le monde ».
Selon lui, ce conflit engendre un lourd tribut humain et matériel pour la Russie et l’Ukraine, tout en provoquant une instabilité majeure qui affecte l’Europe et le reste du monde.
« Nous parlons d’un conflit où tous sont perdants et nul n’en sort gagnant », a-t-il insisté. Le chef de la diplomatie algérienne a souligné que les divergences persistantes entre Moscou et Kiev ne doivent pas empêcher la poursuite des efforts de rapprochement.
« Il est impératif de résorber les divisions et de trouver un terrain d’entente commun, porteur d’espoir pour les deux pays voisins, pour le continent européen et pour l’ensemble de la communauté internationale », a-t-il déclaré.
M. Attaf a mis en garde contre les risques d’élargissement du conflit et ses répercussions mondiales, touchant la sécurité alimentaire, énergétique et le système de sécurité collective internationale.
« La fin de cette guerre ne relève pas seulement des intérêts des deux protagonistes, mais incarne désormais l’intérêt général international », a-t-il martelé.
Dans ce contexte, il a rappelé l’initiative proposée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui offre la disponibilité de l’Algérie à jouer un rôle de médiation, forte de ses relations historiques avec les deux parties.
Cette démarche, a-t-il expliqué, s’appuie sur les principes de la Charte des Nations unies et du droit international, garants de solutions justes, durables et non discriminatoires.
En conclusion, Ahmed Attaf a réaffirmé la conviction de l’Algérie que seule une solution politique et pacifique, traitant les causes profondes du conflit et garantissant la sécurité des deux parties, permettra de bâtir une paix stable et durable. « Nous devons tous, chacun à sa place, œuvrer à créer les conditions d’une sortie de crise par la diplomatie », a-t-il insisté.

 
			 
			 
		 
		 
		