Une ONG dénonce l’inaction de la communauté internationale

dknews
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L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme (Euro-Med Human Rights Monitor) a dénoncé, jeudi, l’inaction de la communauté internationale face à l’utilisation massive par l’armée d’occupation sioniste de véhicules piégés pour détruire la ville de Ghaza, terroriser et déplacer de force ses habitants.

Selon cet Observatoire, au cours de la semaine dernière, l’entité sioniste a intensifié l’utilisation de ces véhicules piégés dans trois axes principaux de la ville de Ghaza: les axes sud, est et nord, avec pour objectif déclaré de détruire les quartiers résidentiels centraux de la ville et de déplacer de force sa population.

EuroMed Monitor a précisé, en effet, que l’armée d’occupation sioniste a fait exploser environ 120 véhicules piégés transportant près de 840 tonnes d’explosifs dans des zones résidentielles de la ville de Ghaza, soit une moyenne de plus de 17 véhicules par jour.

« Pourtant, ce comportement barbare ne suscite aucune véritable réaction de la part de la communauté internationale, qui fait preuve d’un double standard flagrant, d’une injustice criante et d’un mépris total pour la vie des Palestiniens », a-t-il déploré dans son dernier rapport.

Relevant que cette pratique de l’armée sioniste consistant à convertir des véhicules blindés hors service en charges explosives massives déclenchées à distance, est sans précédent dans l’histoire moderne, tant par son ampleur que par sa méthode, l’ONG a estimé que chaque explosion équivaut à un tremblement de terre de magnitude 3,7 sur l’échelle de Richter.

Mais l’impact catastrophique de ces explosions va au-delà de la destruction physique et du déplacement. Elles sont utilisées comme « un outil systématique de terreur psychologique, pour répandre l’épouvante dans la population civile et la forcer à s’enfuir », a expliqué cette organisation de défense des droits de l’homme.

« C’est l’opération (sioniste) la plus brutale, la plus barbare, de toutes celles menées pour annihiler la population dans le cadre du génocide en cours perpétré par (l’entité sioniste) contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza, qui en est maintenant à son 24e mois consécutif », a-t-elle ajouté.

L’ONG a souligné que ces armes sont classées comme armes interdites, et leur utilisation dans des zones peuplées constitue en soi « un crime de guerre, ainsi qu’un crime contre l’humanité » lorsqu’elle entraîne des meurtres, des déplacements forcés, la privation de conditions de vie essentielles ou des souffrances graves dans le cadre d’une attaque systématique ou généralisée contre des civils.

De plus, l’utilisation systématique de ces véhicules pour démolir des quartiers résidentiels et priver les gens de leurs maisons et de leurs moyens de subsistance en fait « un outil direct de génocide », tel que défini dans la Convention sur le génocide.

« L’inaction internationale et la complicité de certains Etats ont permis à (l’entité sioniste) de détruire la ville de Ghaza aux yeux de tous et sans même avoir besoin d’avancer le moindre prétexte juridique, renforçant ainsi son impunité et sapant le droit international qui se révèle incapable de protéger les civils contre les crimes les plus graves, au premier rang desquels figure le génocide », a regretté EuroMed Monitor.

L’organisation a exhorté, dans ce contexte, l’Assemblée générale de l’ONU à « adopter d’urgence une résolution » afin de « former et de déployer une force de maintien de la paix dans la bande de Ghaza, garantissant la fin des crimes contre les civils, la livraison sans entrave de l’aide humanitaire, la protection des installations de santé et de secours, la levée du blocus et la reconstruction ».

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