La ministre de la Culture et des Arts, Mme Malika Bendouda, a tenu, mardi au Palais de la Culture Moufdi Zakaria (Alger), une rencontre avec une pléiade de conteurs (hakawatis) algériens, dans le cadre d’un programme culturel national visant à valoriser le patrimoine immatériel, les invitant à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes et à sa préservation.
A cette occasion, Mme Bendouda a affirmé qu' »un programme national a été lancé pour accompagner les élèves au niveau des principales bibliothèques de lecture publique, en y intégrant un programme hebdomadaire de conteur », afin que ce dernier puisse jouer « un rôle essentiel dans la transmission de la chaleur des contes aux enfants d’aujourd’hui, et leur offrir des histoires issues du patrimoine populaire oral algérien ».
« Les principales bibliothèques de lecture publique à travers le territoire national ouvriront leurs portes aux conteurs algériens de différentes régions du pays », en vue de « rapprocher la génération montante du patrimoine populaire oral », a-t-elle poursuivi. La ministre a également appelé les conteurs à la nécessité de participer à ce programme « ambitieux », les invitant par là même à « trouver un mécanisme pour protéger leurs droits, et à organiser leurs efforts en groupes de travail ».
Elle a, dans ce sens, salué la « proposition de création d’une Maison du Conte, et à en faire un projet international pour le conte africain ». Mme Bendouda a, par ailleurs, affirmé que son secteur « contribuera à l’enregistrement et à la préservation de ce patrimoine oral algérien, en le transmettant aux générations montantes avec le son et l’image ainsi que sur des plateformes numériques », tout en œuvrant à la création d' »archives » sur ce legs, avec la participation de « chercheurs et d’experts de la Bibliothèque nationale d’Algérie ».
Les conteurs ayant pris part à cette rencontre ont unanimement souligné l’importance de leur permettre d’exercer sur le terrain, à travers des semaines culturelles et des rencontres de proximité avec les écoliers et les étudiants universitaires, outre leur besoin de créer une « Maison du Conte » pour répertorier et organiser la profession de conteur en tant qu’éducateur et créateur, et de bénéficier de la formation continue pour développer leurs outils de travail et de narration.
