Les travailleurs humanitaires des Nations Unies ont mis en garde contre une forte détérioration de la situation humanitaire à El-Fasher, capitale du Darfour du Nord, au Soudan, au moment où l’ONU et ses partenaires luttent contre une épidémie de choléra qui sévit dans la région.
« Les attaques meurtrières et les nouveaux déplacements aggravent les souffrances des civils », a déclaré le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), lundi, ajoutant que « la violence continue d’avoir un impact dévastateur sur les efforts d’aide humanitaire ».
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déclaré qu’environ 7.500 personnes avaient fui jeudi et vendredi le camp de déplacés d’Abou Shouk, situé à la périphérie d’El-Fasher, ainsi que certaines parties de la ville elle-même, en raison de l’insécurité croissante.
Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Tom Fletcher, a averti récemment qu’El-Fasher était au bord du gouffre, les civils vivant dans des conditions de famine. Il a appelé à la fin des combats entre les Forces de soutien rapide (FSR) et les Forces armées soudanaises, soulignant la nécessité de protéger les civils et d’assurer l’acheminement de l’aide.
Malgré l’insécurité, une campagne de vaccination contre le choléra soutenue par l’ONU et ses partenaires a été lancée dans l’ouest du Darfour, couvrant quelque 1,9 million de personnes. L’OCHA a fait état de plus de 5.200 cas suspects de choléra dans l’Etat du Darfour du Sud, avec plus de 250 cas de décès signalés depuis mai.
