Constantine s’immerge dans l’envoûtement turc lors de la 3e soirée du Festival du Malouf: « Une soirée où la musique transcende les frontières et les époques »

dknews
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La ville de Constantine a vibré au rythme d’une magie musicale unique lors de la troisième soirée du 13e Festival culturel international du Malouf, qui s’est tenue dans le cadre prestigieux du Théâtre régional Mohamed Taher Fergani.
Ce rendez-vous annuel, désormais incontournable pour les amateurs de musique traditionnelle et les curieux de patrimoine, a été sublimé par la venue exceptionnelle de la troupe turque Arabesque Band, offrant une véritable immersion dans la richesse et la diversité du patrimoine musical ottoman.
Dès les premières notes, les musiciens turcs ont captivé le public par l’interprétation raffinée de plusieurs maqam emblématiques.

Le concert a débuté par un maqam Mahur envoutant, plongeant l’auditoire dans une atmosphère à la fois mystique et enivrante.
Les transitions vers le maqam Hidjaz puis le Kurd maqam ont révélé toute la profondeur émotionnelle et la complexité harmonique de la musique turque, avant d’atteindre la délicatesse majestueuse du maqam El Bayati, véritable ode à la douceur et à l’élégance sonore.
Parmi les moments les plus applaudis, l’interprétation du Mouwachah Lama Bada Yatathana dans le maqam Nahawand, et notamment le passage de Kadoka El Mayass Ya Omri, a suscité une ovation impressionnante, transportant le public dans une émotion pure, presque intemporelle, comme un souffle ancien ressurgi des âges d’or.
L’atmosphère de cette soirée a été renforcée par l’alchimie parfaite entre virtuosité instrumentale et sensibilité émotionnelle.

La soirée a également été ponctuée par les prestations remarquables d’artistes algériens et internationaux.
Fayçal Kahiya, originaire d’Annaba, a enchaîné des extraits de malouf avec une maîtrise remarquable, tissant un fil d’or entre tradition et modernité, notamment à travers l’interprétation de « Ya nas Ma Taâdirouni » qui a enflammé le public. Le virtuose Fawzi Abdenour a, quant à lui, offert la Nouba Rémel El Kébir, l’une des plus complexes et majestueuses noubas du malouf constantinois, connue pour ses structures sophistiquées et ses modulations subtiles.
La présence de la Libyenne Intissar Attia, vêtue du somptueux El Badla El Kebira, a ajouté une dimension supplémentaire à la soirée.

Elle a enchanté le public avec ses interprétations dans le genre El Mazmoum, notamment « Kalbi Yahwa » et « Ahl El Hima’ », créant un pont culturel entre pays voisins et traditions musicales séculaires.
Placée sous le slogan « Le Malouf, de l’école à l’universalité », cette 13e édition a également rendu hommage à des figures emblématiques de la musique nationale, à l’instar de Brahim Ammouchi, reconnu pour sa contribution exceptionnelle au mouvement musical algérien.
Ce festival, par la richesse de ses invités et la qualité de ses représentations, confirme une fois de plus son rôle de vitrine culturelle internationale, capable de rapprocher les peuples par le langage universel de la musique.

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