La conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux Etats a débuté lundi au siège des Nations unies à New York, avec la participation du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf.
La participation de l’Algérie s’inscrit dans le cadre des efforts qu’elle déploie de manière continue en faveur de la cause palestinienne et en soutien aux actions internationales visant à parvenir à une solution juste et définitive à cette question. Organisé en marge de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies, cet évènement réunit un grand nombre d’Etats membres de l’ONU, ainsi que des organisations internationales et régionales.
La conférence sur la solution à deux Etats devait initialement se tenir en juin dernier, mais a été reportée en raison de l’agression sioniste contre l’Iran. Il a alors été décidé de l’organiser en deux étapes. La première s’est tenue le 28 juillet au siège de l’ONU à New York, au niveau des ministres des Affaires étrangères.
Cette réunion a abouti à la « Déclaration de New York », qui comprend un ensemble de dispositions clés axées sur les positions et engagements internationaux concernant le processus de paix et la solution à deux Etats ainsi que des « mesures concrètes » à même d’aller vers une solution à deux Etats.
Le 12 septembre, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution historique, approuvant à une écrasante majorité (142 voix) la « Déclaration de New York », soutenant la solution à deux Etats et la création d’un Etat palestinien indépendant.
Plusieurs autres pays devraient annoncer leur reconnaissance officielle de l’Etat de Palestine lors de la conférence. Il s’agit notamment de Malte, le Luxembourg, la France, la Nouvelle-Zélande, l’Arménie, la Belgique, Saint-Marin et Andorre. Dimanche, quatre pays ont officiellement reconnu l’Etat de Palestine, à savoir, le Royaume-Uni, le Canada, le Portugal et l’Australie, portant ainsi à 153 le nombre de pays reconnaissant l’Etat de Palestine sur les 193 Etats membres de l’ONU. 
Plusieurs pays européens reconnaissent officiellement l’Etat de Palestine
Six nouveaux pays européens ont reconnu officiellement, lundi, l’Etat de Palestine, emboitant le pas au Royaume-Uni et le Portugal.
Il s’agit de la Belgique, le Luxembourg, Monaco, Andorre, Malte et la France. Lors de son discours à la Conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux Etats, tenue lundi à New York, le Premier ministre belge, Bart De Wever, a annoncé que son pays reconnaissait l’Etat de Palestine.
« L’activité de colonisation, l’opération militaire visant à prendre le contrôle total de la bande de Ghaza et la déclaration du gouvernement (sioniste) selon laquelle il n’existe pas d’Etat palestinien sont autant de raisons supplémentaires qui nous incitent à déclarer notre reconnaissance d’un Etat palestinien », a déclaré M. De Wever.
A la même occasion, le Premier ministre luxembourgeois Luc Frieden, a également annoncé la reconnaissance officielle de l’Etat de Palestine par son pays, soulignant que cette reconnaissance « n’est pas la fin du processus, mais plutôt le début d’un engagement renouvelé en faveur de l’espoir, de la diplomatie, du dialogue, de la coexistence et de la solution à deux Etats ». Le Prince Albert II de Monaco a lui aussi annoncé reconnaître l’Etat de Palestine en vertu du droit international.
« La paix ne doit pas rester un rêve lointain, et une solution fondée sur deux Etats vivant côte à côte apportera la stabilité à la région », a-t-il déclaré. Pour sa part, le Premier ministre maltais Robert Abela a affirmé que « la solution à deux Etats est le seul moyen de garantir la paix au Moyen-Orient », appelant à mettre fin immédiatement à la « guerre à Ghaza, qui souffre de la famine », mais aussi à « la violence des colons » contre les Palestiniens.
Par ailleurs, la ministre des Affaires étrangères d’Andorre, Imma Tor Faus, a annoncé que son pays reconnaissait l’Etat de Palestine, soulignant la détérioration de la situation humanitaire dans la bande de Ghaza. Elle a appelé à un cessez-le-feu immédiat et à la fin de ce terrible conflit à Ghaza.
Pour sa part, le président français, Emmanuel Macron a déclaré que « la France reconnaît aujourd’hui l’Etat de Palestine », ajoutant que « le temps est venu d’arrêter la guerre, les bombardements à Ghaza, les massacres et les populations en fuite ».
La France reconnaît l’Etat de Palestine, annonce Emmanuel Macron
« La France reconnaît aujourd’hui l’Etat de Palestine », a déclaré lundi le président français Emmanuel Macron à la tribune des Nations unies. « Le temps est venu », a estimé le président français dans un discours à New York lors d’une conférence sur la « solution à deux Etats ».
Entre dimanche et lundi, la Belgique, le Luxembourg, Malte, Andorre, Monaco, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et le Portugal ont officiellement reconnu l’état de Palestine, rappelle t-on. A fin septembre 2025, 142 sur les 193 états membres des Nations-Unies ont déjà reconnu l’Etat de Palestine.
Le Japon compte reconnaître l’Etat de Palestine (MAE)
La reconnaissance par le Japon de l’Etat de Palestine n’est qu’une question de temps, a déclaré le ministre japonais des Affaires étrangères, Takeshi Iwaya, lors d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux Etats.
« Pour mon pays, la reconnaissance de la Palestine n’est pas une question de si, mais de quand », a-t-il souligné, rappelant que le Japon a toujours été un partisan de la mise en œuvre du concept de deux Etats pour deux peuples. Plusieurs pays ont reconnu dimanche et lundi l’Etat de Palestine depuis la tribune des Nations Unies, afin de renforcer la pression sur l’occupant sioniste pour mettre un terme à l’agression génocidaire qu’il mène à Ghaza.
L’Espagne appelle à l’adhésion pleine et entière de l’Etat de Palestine à l’ONU
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a appelé lundi à l’adhésion pleine et entière de l’Etat de Palestine à l’ONU. La conférence sur la solution à deux Etats « n’est pas la fin du chemin, c’est seulement le début », a-t-il noté. « L’Etat de Palestine doit être membre de l’ONU », a-t-il plaidé.
Crimes contre l’humanité à l’encontre des Palestiniens: une ONG française porte plainte contre des colons franco-sionistes
L’association française de solidarité avec le peuple palestinien (AFPS) a annoncé, lundi, porter plainte contre des colons franco-sionistes et contre X, pour crimes de guerre, complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité à l’encontre des Palestiniens de Cisjordanie, y compris Al-Qods-Est.
L’Association France Palestine Solidarité (AFPS), représentée par les cabinets d’avocats DEMAIN et ALEKTO, « dépose plainte contre des colons franco-sionistes et contre X, pour des faits graves susceptibles d’être constitutifs de complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, à l’encontre de la population palestinienne de Cisjordanie (y compris Al-Qods-Est) », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Les graves faits dénoncés par l’AFPS portent sur la complicité de colons franco-sionistes du « crime de guerre prévu à l’article 461-26 du Code pénal (français), à savoir le transfert, direct ou indirect, par (l’entité sioniste) en tant que puissance occupante, d’une partie de sa population civile dans le Territoire palestinien occupé ».
Ils portent également sur des « crimes contre l’humanité prévus à l’article 212-1, 4, 8 et 10 du Code pénal, à savoir: la déportation ou le transfert forcé de la population civile de Cisjordanie par (l’entité sioniste), en exécution d’un plan concerté à l’encontre des Palestiniens dans le cadre d’une attaque systématique ou généralisée, la persécution de la population palestinienne de Cisjordanie pour des motifs d’ordre politique, racial, national, ethnique, culturel ou religieux ».
L’AFPS porte plainte, en outre, pour « des actes de ségrégation » commis par l’occupation sioniste « dans le cadre d’un régime institutionnalisé d’oppression systématique et de domination raciale contre le peuple palestinien » et pour « la commission et la complicité par ces colons franco-sionistes du crime de guerre prévu à l’article 461-16 du Code pénal, à savoir les vols, extorsions et destructions des biens de la population civile de Cisjordanie, avec le soutien plein et actif des autorités (sionistes) ».
Rappelant que le 18 septembre 2024, lors de l’Assemblée générale des Nations unies, 124 pays dont la France, ont voté la résolution ES-10/24, reprenant les recommandations de la Cour et fixant aux Etats membres le 18 septembre 2025 comme date butoir à laquelle doivent cesser définitivement les pratiques et politiques sionistes illégales menaçant gravement les droits fondamentaux du peuple palestinien, dont son droit inaliénable à l’autodétermination, l’AFPS a constaté, dans ce contexte, que « rien n’a encore été entrepris en ce sens ».
L’association a affirmé, à ce titre, qu' »il appartient aux juridictions pénales françaises de faire le plein usage de leur compétence afin d’enquêter, poursuivre et juger les agissements de tout ressortissant français auteur ou complice de crimes liés à la colonisation ».
Ghaza : 12 installations de l’Unrwa endommagées par des frappes sionistes
L’Office de secours et de travaux de l’ONU pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa) a confirmé mardi que douze de ses installations dans la ville de Ghaza ont été touchées par les frappes sionistes entre le 11 et le 16 septembre.
Selon l’agence de presse palestinienne (Wafa), l’Unrwa a indiqué sur son site officiel que parmi les installations ciblées figuraient neuf écoles et deux centres de santé, qui abritaient plus de 11.000 personnes déplacées. L’Unrwa a noté que ses activités dans la ville de Ghaza ont considérablement diminué en raison de la détérioration de la situation sécuritaire.
Le seul centre de santé de l’Unrwa dans le nord de Wadi Ghaza, situé dans le camp de réfugiés d’Al-Shati, a été contraint de suspendre ses opérations le 13 septembre en raison de l’intensification des attaques et des dégâts subis lors des raids. L’agence a déclaré que la destruction massive des infrastructures de la ville, associée à la grave perturbation des opérations humanitaires et aux restrictions d’accès, entravent gravement les dernières ressources vitales pour les civils de la ville de Ghaza.
Le 16 septembre, la Commission d’enquête internationale indépendante a conclu que l’entité sioniste avait commis un génocide, affirmant qu’elle avait empêché des agences d’aide (y compris l’Unrwa) de fournir une assistance essentielle et vitale, dans le but de « détruire physiquement les Palestiniens de Ghaza par des conditions de vie difficiles »

 
			 
			 
		 
		 
		