Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit, a salué la reconnaissance de l’Etat de Palestine par le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, dimanche, M. Aboul-Gheit a déclaré que cette reconnaissance « corrigeait une erreur historique qui persistait depuis des années ». Il a ajouté que cette décision répondait également aux demandes des citoyens de ces pays qui souhaitent soutenir le droit des Palestiniens à l’indépendance et à vivre dans la dignité.
« Nous anticipons d’autres reconnaissances internationales importantes sous peu, » a-t-il déclaré. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a souligné dimanche dans une vidéo que le Royaume-Uni « reconnaissait officiellement l’Etat palestinien », appelant à un retour à la solution à deux Etats.
Dans une déclaration commune, le Premier ministre et la ministre des Affaires étrangères d’Australie, Anthony Albanese et Penny Wong, ont déclaré que « l’Australie reconnaît les aspirations légitimes et de longue date du peuple palestinien à disposer de son propre Etat ». Le Premier ministre canadien Mark Carney a également publié dimanche une déclaration confirmant la reconnaissance par le Canada de l’Etat de Palestine.
La Palestine prête à renforcer ses relations avec le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a salué les décisions du Royaume-Uni, du Canada et de l’Australie de reconnaître l’Etat de Palestine et a exprimé sa volonté de développer ses relations avec ces pays, a indiqué un communiqué du ministère, relayé par l’agence de presse palestinienne, Wafa.
« Le ministère salue les décisions du Royaume-Uni, du Canada et de l’Australie de reconnaître l’Etat de Palestine, les considérant comme courageuses et conformes au droit international », souligne le texte. Le ministère a en outre appelé les pays qui n’ont pas encore reconnu l’Etat de Palestine, à se placer « du bon côté de l’Histoire ». Dimanche, le Royaume-Uni, le Canada, le Portugal et l’Australie ont annoncé leur reconnaissance de l’Etat de Palestine.
La ministre britannique des Affaires étrangères avertit l’entité sioniste contre l’annexion de la Cisjordanie occupée
La ministre britannique des Affaires étrangères, Yvette Cooper, a averti l’occupation sioniste contre une annexion des parties de la Cisjordanie occupée.
La ministre s’adressait à des journalistes à la veille de la conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux Etats, qui se tiendra lundi soir au siège des Nations Unies à New York.
Mme Cooper a en outre expliqué que la reconnaissance de l’Etat de Palestine vise à protéger la paix, la justice et la sécurité vitale pour le Moyen-Orient, s’engageant à continuer à travailler avec tous les acteurs de la région pour y parvenir.
« Nous devons également reconnaître le droit des Palestiniens à établir leur propre Etat », a-t-elle souligné.
Dimanche, le Premier ministre britannique Keir Starmer, a annoncé que le Royaume-Uni reconnaissait l’Etat de Palestine.
Le Canada, l’Australie et le Portugal ont également annoncé leur reconnaissance de l’Etat de Palestine.
Génocide à Ghaza: manifestations, grèves et blocages dans plusieurs villes d’Italie
Des manifestations, mouvements de grèves et blocages sont en cours lundi dans plusieurs villes italiennes, où des syndicats ont appelé à la mobilisation pour « dénoncer le génocide à Ghaza », réclamant des sanctions économiques et diplomatiques à l’encontre de l’entité sioniste.
Cette mobilisation intervient le jour où plusieurs autres pays doivent reconnaître l’Etat de Palestine à l’ONU, dans le sillage du Royaume-Uni, de l’Australie et du Canada dimanche.
A Rome où de nombreux bus ne circulent pas et le service du métro est perturbé, des centaines de lycéens se sont rassemblés devant la gare Termini, en brandissant des drapeaux palestiniens, aux cris de « Palestine Libre! ».
Des manifestations sont également en cours à Milan, Turin (nord), Florence (centre), Naples, Bari, Palerme (sud).
A Gênes et Livourne (centre nord), des quais des ports étaient bloqués par des dockers, selon les agences italiennes.
Selon un récent sondage de l’institut « Only Numbers », 63,8% des Italiens jugent « gravissime » la situation humanitaire à Ghaza, et 40,6% souhaitent la reconnaissance de l’Etat de Palestine.
Le Portugal reconnaît officiellement l’Etat de Palestine (MAE)
Le Portugal a reconnu officiellement l’Etat de Palestine, a déclaré dimanche le ministre des Affaires étrangères, Paulo Rangel. Le Portugal emboîte le pas au Royaume-Uni, au Canada et à l’Australie qui ont officiellement reconnu dimanche l’Etat de Palestine. D’autres pays ont annoncé qu’ils le feraient demain lundi.
« Reconnaître l’Etat de Palestine est (…) l’accomplissement d’une politique fondamentale, cohérente et largement acceptée, » a déclaré M. Rangel à des journalistes à New York, avant l’Assemblée générale annuelle de l’ONU qui s’ouvre lundi. « Le Portugal prône la solution à deux Etats comme la seule voie vers une paix juste et durable ».
Italie : Le plus grand syndicat organise une grève nationale en solidarité avec les Palestiniens
Le plus grand syndicat italien a lancé vendredi une grève nationale pour protester contre les agressions militaires de l’entité sioniste contre la population palestinienne dans la bande de Ghaza et exprimer son soutien au peuple palestinien.
La Confédération générale italienne du travail (CGIL) a appelé à un arrêt de travail de quatre heures dans tous les secteurs économiques, à l’exception des services essentiels tels que les transports et la protection sociale. Selon les organisateurs, des rassemblements et des réunions publiques ont eu lieu à Rome, Milan, Turin, Livourne et Catane.
La CGIL a déclaré que cette initiative visait à exhorter le gouvernement de la Première ministre Giorgia Meloni à suspendre tous les accords commerciaux et de coopération militaire avec l’entité sioniste jusqu’à la fin de l’agression barbare contre Ghaza et la fin de l’occupation de la Cisjordanie.
Dans son communiqué, le syndicat a également appelé à la levée des restrictions sur l’aide humanitaire, à la reconnaissance de l’Etat palestinien et au soutien des initiatives en faveur des Palestiniens.
Au moins quatre autres syndicats ont annoncé une deuxième grève lundi, qui impliquerait un arrêt de travail de 24 heures des travailleurs des écoles publiques, des universités, des hôpitaux, des services de transport et des principaux ports du pays. Des actions similaires ont eu lieu en Italie ces dernières semaines.
Le 18 septembre, les dockers et les autorités locales de la ville portuaire adriatique de Ravenne ont empêché deux camions soupçonnés de transporter des armes à destination de l’entité sioniste d’entrer dans les docks. Le maire de Ravenne, Alessandro Barattoni, a déclaré que la demande de refus d’accès provenait de son bureau, en coordination avec les autorités provinciales et régionales, et qu’elle avait été approuvée par les autorités portuaires.
Une ONG dénonce le recours par l’armée sioniste à des véhicules bourrés d’explosifs pour détruire la ville de Ghaza
L’entité sioniste utilise des véhicules piégés pour terroriser et déplacer de force les habitants et détruire les quartiers centraux de la ville de Ghaza, dénonce vendredi l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme (Euro-Med Human Rights Monitor).
Ces derniers jours, l’armée sioniste a intensifié l’utilisation de véhicules blindés piégés chargés de tonnes d’explosifs pour démolir des quartiers résidentiels du centre-ville de Ghaza, accuse l’Observatoire dans son dernier rapport.
En effet, l’armée d’occupation a transformé des véhicules blindés de transport de troupes mis hors service en robots piégés, chacun chargé d’au moins sept tonnes d’explosifs, et les a dirigés vers des quartiers densément peuplés pour les faire exploser. Selon cette ONG, cette escalade s’inscrit dans le cadre de son objectif déclaré de détruire la ville et de déplacer de force ses habitants, et représente « une grave escalade du génocide » en cours contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza, qui en est à son 24e mois consécutif.
Alors que l’armée sioniste faisait, auparavant, exploser ces engins à l’aube, elle a récemment commencé à les déployer 24 heures sur 24, augmentant considérablement le risque de faire des victimes en plus des destructions massives qu’ils causent.
Les témoignages des habitants révèlent l’horreur. « Nous nous étions quelque peu habitués aux frappes aériennes et aux tirs d’artillerie, mais ces explosions ressemblent à chaque fois à un tremblement de terre. Les débris volent à des centaines de mètres, la fumée et la poussière sont accablantes, et la destruction est immense », a déclaré Khalil Islam à Euro-Med Monitor.
De son côté, Khadija al-Masri, une femme déplacée à Tel al-Hawa, a affirmé à l’équipe de terrain d’Euro-Med Monitor qu’ « à Chaque fois qu’un de ces robots explose, j’ai l’impression que mon âme quitte mon corps.
Mes enfants hurlent de manière hystérique, et j’essaie de les calmer, mais j’y parviens rarement car je me mets moi-même à crier ». « Au rythme actuel, des quartiers entiers de la ville de Ghaza pourraient être rasés en quelques semaines, chaque véhicule étant capable de détruire complètement ou gravement une vingtaine d’habitations », avertit l’Observatoire.
Plus de 800 000 Palestiniens de la ville de Ghaza voient aujourd’hui leur vie menacée dans le cadre de cette campagne de destruction, de famine délibérée et de déplacements forcés, tandis que la communauté internationale reste silencieuse face à une atrocité sans précédent, déplore l’ONG. Elle estime que tous les Etats, individuellement et collectivement, « doivent agir de toute urgence pour mettre fin au génocide à Ghaza, remplir leurs obligations légales de protéger les civils palestiniens et veiller à ce que (l’entité sioniste) respecte le droit international et les décisions contraignantes de la Cour internationale de justice ».

 
			 
			 
		 
		 
		