Le président sortant Lazarus Chakwera risque de perdre son poste, selon des observateurs, après le vote de mardi dans ce pays d’Afrique australe à l’économie moribonde, alors que les principales télévisions du pays ont interrompu vendredi la diffusion en direct des résultats de ces élections générales.
La commission électorale n’a pas encore publié de chiffres officiels, elle dispose de huit jours après le vote pour annoncer les résultats.
Au moins quatre médias télévisés, y compris le diffuseur public MBC, ont brusquement retiré sans explication les tableaux compilant les résultats qu’ils avaient collectés depuis les centres de vote.
« Les médias ont été soumis à des pressions de divers horizons pour arrêter les diffusions en direct, notamment les tableaux des résultats », a déclaré Golden Matonga, président de MISA Malawi, une organisation défendant la liberté d’informer.
MISA Malawi a exhorté tous les médias à continuer de fournir des mises à jour sur les résultats officieux et officiels « sans céder à aucune pression des autorités ou des individus ».
Dix-sept candidats sont en lice pour la présidence de ce pays d’Afrique australe, l’un des plus pauvres au monde, mais, selon les analystes, la bataille électorale se jouera de nouveau entre le sortant, le pasteur évangélique Lazarus Chakwera, 70 ans, et son prédécesseur, l’ancien professeur de droit Peter Mutharika, 85 ans. Ils s’étaient déjà affrontés en 2014 et en 2020.
Le vainqueur devra relever le défi d’une économie moribonde, plombée par des pénuries, le manque de devises et l’inflation. Quelque 70% des 21 millions d’habitants du pays vivent avec moins de 2,15 dollars par jour, selon la Banque mondiale. Si aucun des candidats ne recueille plus de 50% des voix, un second tour, probable, est prévu dans les 60 jours.

 
			 
			 
		 
		 
		