Le président ultralibéral argentin Javier Milei a dénoncé vendredi une « panique politique », engendrant selon lui une pression des marchés financiers sur la monnaie argentine, le peso, en soutien duquel la Banque centrale a dû intervenir cette semaine.
Il y a « une panique politique qui s’empare du marché et génère une énorme désorganisation en termes de risque pays », bien que l’Argentine soit un des rares pays au monde sans déficit budgétaire, a estimé Javier Milei dans un discours à la Bourse de Cordoba (nord), pointant du doigt « un comportement destructeur » de l’opposition de centre-gauche.
La Banque centrale argentine a dû intervenir cette semaine pour la première fois depuis cinq mois et la levée partielle du contrôle des changes en avril, pour défendre le peso, qui a dévissé ces derniers jours et débordé de la fourchette de flottement fixé par le gouvernement. Sa valeur s’établissait vendredi à 1.515 pesos argentins pour un dollar.
Javier Milei traverse sa phase la plus délicate depuis de début de sa présidence en décembre 2023, avec un net revers subi début septembre dans une élection régionale importante, dans la province de Buenos Aires, qui était perçue comme test en vue des législatives de mi-mandat, fin octobre.
« Le pire est passé » concernant l’austérité budgétaire, a-t-il assuré en présentant son budget lundi, affirmant de nouveau vendredi que « l’effort que nous venons de fournir durant ces quelque 20 mois en vaut la peine, il faut continuer ».
