L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a exhorté lundi, les pays à s’engager à nouveau, en faveur de la non-prolifération, face aux défis nucléaires auxquels le monde est confronté.
« J’exhorte les Etats Membres à réaffirmer leur engagement envers un système qui a été l’un des fondements les plus importants de la paix internationale, même durant les décennies les plus tendues de notre génération », a indiqué le Directeur Général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, à l’ouverture de la 69e Conférence générale de l’Agence, qui se déroule cette semaine à Vienne.
M. Grossi a souligné l’importance cruciale du soutien des Etats au régime de non-prolifération, au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et à l’AIEA.
Il a souligné que cette réunion de l’agence onusienne intervient à un moment où les « actes de terrorisme, les conflits militaires multiples et l’érosion des normes nucléaires se produisent, tandis que l’écart entre pauvreté et prospérité se creuse ».
M. Grossi a ensuite évoqué les efforts déployés par l’AIEA pour stopper la prolifération des armes nucléaires, et mettre à profit la science nucléaire, notamment pour le traitement du cancer, la sécurité alimentaire, la surveillance de la pollution plastique, la détection des maladies et l’intelligence artificielle (IA).
Il y a trois ans, l’AIEA lançait son programme phare, « Lumières d’espoir », un « catalyseur de progrès réels et substantiels dans la prise en charge du cancer ».
Grâce à cette initiative, des actions concrètes ont été menées dans 40 pays : des hôpitaux ont été construits, des appareils de radiothérapie achetés et des physiciens formés.
Par ailleurs, le programme conjoint de l’AIEA avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Atoms4Food, contribue à renforcer la sécurité alimentaire, et à réduire la pression environnementale liée à l’agriculture.
« Dans un monde d’abondance, 700 millions de personnes ne devraient pas avoir à se coucher le ventre vide chaque soir », a dit M. Grossi.
L’énergie nucléaire peut alimenter les infrastructures d’intelligence artificielle, tandis que l’IA peut améliorer la technologie nucléaire.
Afin d’explorer plus avant cette relation mutuellement bénéfique, l’AIEA organisera le tout premier symposium consacré à ce sujet en décembre prochain.
