CHU de Tizi-Ouzou : Réalisation d’une première œsophagoplastie chez un enfant

dknews
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Une équipe médicale et chirurgicale du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou a réalisé « avec succès » une première œsophagoplastie sur un enfant, a-t-on appris jeudi auprès des services de l’établissement.

Il s’agit d’une intervention chirurgicale « complexe et rare » menée sur un jeune patient souffrant de brûlures caustiques de l’œsophage, généralement causées par l’ingestion de produits chimiques (clore, soude…) ou d’objets, selon la cellule de communication du CHU.
Cette opération, dirigée par le Professeur Mourad Allalou, chef de service de chirurgie infantile, et son équipe, a été qualifiée de « véritable défi » en raison de sa complexité.
Le geste chirurgical a consisté à remplacer l’œsophage endommagé et non fonctionnel par un nouveau tube gastrique afin de permettre à l’enfant de s’alimenter normalement.

Selon Pr Allalou, la prise en charge des brûlures caustiques de l’œsophage est particulièrement délicate.
« L’œsophage étant non fonctionnel, car brûlé, le geste consiste d’abord en l’ablation de cet organe endommagé, puis en la création d’un nouveau tube qui va unir la bouche à l’estomac », a-t-il expliqué.
Pour cette première opération du genre sur un enfant, le nouveau tube a été positionné dans le médiastin postérieur (la partie où se trouvent l’œsophage et les éléments vasculaires), un emplacement qui se rapproche le plus de la localisation naturelle de l’œsophage, a-t-il précisé.
L’intervention a duré près de huit heures.

Le patient, qui a été préparé pendant plusieurs semaines, « a bien récupéré et a pu regagner son domicile.
Il est actuellement suivi en consultation externe », a déclaré le praticien.
Le rôle de l’anesthésiste a été crucial pour la réussite de l’opération.
L’anesthésiste-réanimateur Dr.
Arab Saïd Chérif, membre de l’équipe du Pr Allalou, a souligné que l’intervention est « très lourde du point de vue des gestes et de la durée ».
Le Professeur Allalou a souligné que « ce type d’interventions est rare en Algérie et que peu de services hospitaliers disposaient de l’expertise nécessaire pour les réaliser ».
Il a ajouté que « les familles sont souvent contraintes de se tourner vers l’étranger, avec des résultats qui ne sont pas toujours garantis ».
Pour lui, il est essentiel de développer ce type de chirurgie en Algérie.

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