Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Mahmoud Ali Youssouf, a condamné l’attaque meurtrière perpétrée contre des civils dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Environ 80 personnes ont été tuées dans la nuit de lundi à mardi dans le village de Ntoyo au cours d’une attaque attribuée aux rebelles des Forces démocratiques alliées (FDA), ont confirmé les autorités locales.
Dans un communiqué publié mercredi soir, le président de la Commission de l’UA s’est dit « profondément choqué » par l’attaque meurtrière.
« Le président condamne fermement cette attaque terroriste odieuse, ainsi que les violences récurrentes qui continuent de cibler les civils dans l’est de la RDC », indique un communiqué de l’UA.
De tels actes constituent de graves violations du droit international humanitaire et des droits humains, a-t-il souligné, appelant à identifier et traduire en justice les coupables afin de mettre un terme au climat d’impunité qui règne et qui encourage la récurrence d’atrocités similaires.
Le bilan d’une seconde attaque mène à 89 morts
Au moins 89 personnes ont été tuées dans la nuit de lundi à mardi dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), au cours de deux attaques simultanées menées par des rebelles ADF et visant principalement des civils, a-t-on indiqué de sources locales et sécuritaires.
Ces attaques ont été perpétrées par deux groupes des Forces démocratiques alliées (ADF), qui ont prêté allégeance au groupe Etat islamique, et ont été conduites dans deux villages de la province du Nord-Kivu distants d’environ 125 km.
A Ntoyo, au moins 71 personnes ont été tuées, selon un bilan communiqué mardi par des sources sécuritaires et locales.
Mercredi, le bilan d’une seconde attaque également obtenu de sources sécuritaires et locales a fait état d’au moins 18 morts dans le village de Fotodu.
Après plusieurs mois d’une relative accalmie, les ADF ont tué plus de 150 civils depuis fin juillet dans des massacres répétés commis dans les provinces voisines du Nord-Kivu et d’Ituri.
En août, les rebelles avaient déjà tué plus de 52 personnes dans la zone des dernières attaques.
