C’est dans une atmosphère empreinte de fierté et d’engagement que s’est achevée, jeudi soir, au Palais de la Culture Moufdi Zakaria, la prestigieuse atelier international consacré à l’évaluation préliminaire des propositions d’inscription de sites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
L’événement a été placé sous la haute supervision du ministre de la Culture et des Arts, M. Zouhir Ballalou, et a réuni pendant plusieurs jours des experts, chercheurs et responsables venus de divers horizons.
Organisée par le ministère de la Culture et des Arts, en partenariat avec le Fonds africain pour le patrimoine mondial et avec l’appui de l’UNESCO ainsi que de ses deux instances consultatives « ICOMOS (Conseil international des monuments et des sites) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) » , cette rencontre a connu une participation remarquable.
Pas moins de 15 pays étaient représentés en présentiel, tandis que dix autres États arabes et africains ont pris part aux travaux via visioconférence, confirmant ainsi la dimension panafricaine et internationale de l’événement.
Dans son allocution de clôture, le ministre de la Culture et des Arts, M. Zouhir Ballalou, a tenu à rappeler la valeur inestimable du patrimoine culturel et naturel africain et arabe : « Ce patrimoine n’est pas une simple accumulation de monuments et de paysages figés.
Il constitue une énergie vivante, un capital immatériel qui participe à la construction de notre présent et à l’anticipation de notre avenir.
» Il a souligné que sa préservation exige une responsabilité partagée, impliquant la coordination des efforts, l’élaboration de stratégies efficaces et le développement de compétences spécialisées capables de porter haut la voix de l’Afrique et du monde arabe sur la scène internationale.
Le ministre a également salué la réussite de cette rencontre, qui a permis de former une nouvelle génération de jeunes experts en mesure d’élaborer des dossiers de candidature solides et conformes aux standards de l’UNESCO.
Ces compétences nouvellement acquises, a-t-il insisté, constituent un atout majeur pour renforcer la présence africaine et arabe dans la liste du patrimoine mondial.
Les travaux de l’atelier ont porté sur la révision et l’évaluation de 16 nouveaux dossiers de candidature, dont un au nom de l’Algérie.
Ces échanges riches et constructifs ont mis en lumière l’importance du partenariat arabo-africain, considéré par les experts comme un facteur déterminant pour accroître les chances d’inscription des sites du Sud sur la prestigieuse liste mondiale.
Le directeur général du Fonds pour le Patrimoine mondial africain (AWHF), M. Jopela Albino, a salué les efforts déployés par l’Algérie pour assurer le succès de cette rencontre internationale.
Il a mis en avant le rôle stratégique du coopération régionale, véritable levier pour amplifier la visibilité des sites africains et renforcer leur reconnaissance internationale.
De son côté, la coordinatrice du programme, Mme Rim, a exprimé sa grande satisfaction quant aux résultats obtenus, mettant en relief la capacité des jeunes participants à assimiler les outils méthodologiques nécessaires à la préparation de dossiers conformes aux standards internationaux.
Elle a, par ailleurs, souligné que l’expérience algérienne en matière de sauvegarde et de valorisation du patrimoine mérite d’être citée en exemple et partagée au niveau régional et mondial.
Pour sa part, la directrice de la Conservation et de la Restauration du patrimoine culturel, Mme Cherchali, a réaffirmé la place centrale de l’Algérie dans la préservation du patrimoine national et universel.
Selon elle, cette initiative constitue une étape concrète pour le renforcement des capacités institutionnelles et techniques dans le domaine de la protection de la mémoire collective.
La représentante de l’ICOMOS, Mme Gwenaelle Bourdin, a abondé dans le même sens en insistant sur l’importance d’une approche participative associant acteurs institutionnels, experts scientifiques et volonté politique.
Elle a également salué l’engagement de l’Algérie à offrir un cadre propice au dialogue et à l’échange d’expériences.
La cérémonie de clôture s’est terminée dans une ambiance conviviale et solennelle, marquée par la remise de certificats aux participants.
Ce geste symbolique a reflété l’engagement ferme de l’Algérie à accompagner, sur le long terme, le processus de protection et de transmission de la mémoire partagée.
En réussissant l’organisation de cette rencontre internationale, l’Algérie confirme son rôle moteur dans la sauvegarde du patrimoine africain et arabe, et s’impose comme une plateforme de coopération et d’expertise, au service d’une cause universelle : la préservation des trésors culturels et naturels qui constituent l’identité et l’héritage de l’humanité.

 
			 
			 
		 
		 
		