La 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), dont les activités ont été clôturées mercredi, a constitué une étape charnière pour les entreprises algériennes dans le renforcement de leur présence sur les marchés africains, avec des contrats signés d’une valeur dépassant 11,4 milliards de dollars, soit près du quart du total des accords conclus.
La part de l’Algérie a atteint 23,6 % de l’ensemble des contrats signés lors de cette 4e édition de l’IATF 2025 (4-10 septembre), estimés à plus de 48,3 milliards de dollars, ce qui témoigne de son rôle central dans la promotion de l’intégration africaine et incarne la projection de ses entreprises vers leur profondeur africaine.
En plus des accords signés, l’événement a enregistré des opportunités d’exportation et des engagements pour les entreprises algériennes, qui feront l’objet de signatures ultérieures, pour une valeur supérieure à 11,6 milliards de dollars.
Ces accords ont concerné divers secteurs d’activité économique, allant de l’énergie et des énergies renouvelables à l’industrie sous toutes ses branches (mécanique, chimique, électrique, électroménager, électronique, alimentaire, pharmaceutique, sidérurgique), en passant par les start-up, l’agriculture, le tourisme et la culture.
Dans le secteur de l’énergie, l’entreprise égyptienne « El Sewedy Electric » a annoncé des intentions d’investissement de 2,5 milliards de dollars pour implanter en Algérie une base d’investissement industriel couvrant plusieurs domaines tels que les industries électriques et les énergies renouvelables.
La filiale algérienne de la société « El Sewedy Electric Algeria » a, quant à elle, signé un accord avec la société ivoirienne « SOGELUX » d’une valeur de 100 millions d’euros, portant sur l’exportation d’équipements électriques de fabrication locale vers la Côte d’Ivoire.
De son côté, le groupe Sonatrach a conclu un mémorandum d’entente avec la Compagnie nationale kényane de pétrole (NOC), visant à réaliser des projets communs dans l’exploration et la production des hydrocarbures, ainsi qu’à approvisionner le marché kenyan en GPL et produits pétroliers.
Dans le secteur de l’industrie, la Société nationale de sidérurgie (SNS) a signé huit protocoles d’accord avec des entreprises africaines et internationales, d’une valeur globale de 950 millions de dollars, portant sur des investissements dans la fabrication de pièces détachées, de structures en cuivre et en acier, de châssis de camions et autres.
Le groupe industriel algérien « GISB ELECTRIC », spécialisé dans la fabrication d’équipements électriques, et la société ivoirienne « SOGELUX », ont signé un accord d’une valeur de 480 millions de dollars, portant sur l’approvisionnement des marchés de l’Afrique de l’Ouest en équipements électriques de fabrication algérienne.
La société Algerian Qatari Steel (AQS) a conclu quatre contrats d’exportation de produits sidérurgiques vers les marchés africains, d’une valeur de 420 millions de dollars.
L’entreprise Inatel (Industrie algérienne de la téléphonie), filiale de l’Entreprise nationale des télécommunications (ENTC), et son partenaire chinois Morefun Electronic Technology, ont signé un accord de 300 millions de dollars pour la production et l’exportation de deux (2) millions de TPE vers le Nigeria.
Dans le domaine de l’agroalimentaire, plusieurs accords ont été signés, dont celui entre le groupe Agro-logistique (Agrolog) et le groupe ougandais Abarci, d’une valeur de 200 millions de dollars, pour établir un projet de transformation du cacao et du café.
Un autre contrat a été conclu entre le groupe « LaBelle » et la société ougandaise « Jaber », également d’une valeur de 200 millions USD, pour l’exportation de produits nationaux vers les marchés de l’Afrique de l’Est.
A cela s’ajoute l’accord signé par la Société Tafadis (filiale du Groupe Madar) avec la société libyenne « Hilal Al-Jabal » pour exporter 360.000 tonnes de sucre raffiné, d’une valeur de 180 millions de dollars.
La filière des industries mécaniques a enregistré la signature de plusieurs accords, dont un mémorandum d’entente entre « Baic El Djazair » et la société sud-africaine « Veltex Trim », prévoyant un investissement initial de près de 50 millions USD pour la fabrication de pièces de rechange et composants destinés à la production des véhicules Baic en Algérie.
La société Algeria Chemical Specialities (ACS) a, de son côté, conclu trois contrats avec la société « Algeria Faw Trucks Industries », qui projette de fabriquer les camions chinois de la marque « Faw » en Algérie, pour un montant global estimé à 200 millions de dollars, portant sur la fourniture de divers composants, tels que les vitrages, les rétroviseurs, les peintures et les plastiques.
La société « Chery Algérie » a, pour sa part, signé plusieurs accords avec des sous-traitants portant la production locale de véhicules, dont un accord conclu avec la société « Fabcom » spécialisée dans la fabrication de batteries automobiles, pour un montant de 130 millions USD.
Dans la filière électronique, plusieurs opérateurs ont conclu des accords d’exportation vers les marchés africains. Parmi eux, le groupe « Condor », qui a signé un accord de 80 millions USD avec six entreprises africaines pour l’exportation de ses produits vers l’Egypte, la Libye, la Tunisie, la Mauritanie, le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
IATF: la 4e édition, un puissant vecteur de renforcement de l’intégration continentale

La 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), organisée du 4 au 10 septembre à Alger, a constitué un « puissant vecteur » de renforcement de l’intégration économique continentale, ont affirmé mercredi soir les organisateurs, lors d’une conférence de presse à l’issue de la cérémonie de clôture de l’événement.
Lors de cette conférence de presse, le Commissaire de la 4e édition de l’IATF, M. Larbi Latrèche, a affirmé que cet événement fut « exceptionnel » grâce aux moyens mobilisés par l’Algérie pour assurer la réussite de ce rendez-vous continental, où tous les records ont été battus.
En effet, outre une représentation au plus haut niveau, rehaussée par la participation record de chefs d’Etat d’Afrique et des Caraïbes, cette édition a été couronnée par des résultats remarquables sur le plan économique, avec la signature de contrats d’une valeur de plus de 48 milliards de dollars, a précisé M. Latrèche.
Le succès de cette édition, qui a été saluée par tous les frères africains, a été rendu possible grâce aux « instructions strictes du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour en faire une édition exceptionnelle » et à « la précieuse confiance qu’il a placée dans tous les cadres », a-t-il estimé.
Mettant en avant « l’excellente organisation » ayant marqué cet événement, auquel une superficie d’exposition de plus de 25.000 m2 a été consacrée, il a rappelé la mobilisation de 1200 bus, de 27 véhicules protocolaires et de 129 hôtels dans la capitale et dans les wilayas voisines.
Passant en revue les résultats de cette 4e édition, M. Latrèche a souligné l’importance de la décision du président de la République de lancer un fonds de financement des start-up et des jeunes innovants en Afrique au niveau de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement (AACISD), qui bénéficie immédiatement à 30 start-up ayant participé à la foire.
Cette décision « témoigne du grand intérêt que le président de la République attache au renforcement du climat d’innovation en Algérie et en Afrique », a-t-il dit.
De son côté, le président de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), M. Benedict Oramah, a adressé ses remerciements au président de la République pour son rôle dans le succès de cette édition, soulignant que les résultats de cette foire « viennent couronner un processus lancé en 2018 pour lever les obstacles au commerce intra-africain ».
Les chiffres records réalisés reflètent les progrès enregistrés depuis le lancement de l’IATF, a-t-il ajouté, assurant qu’Afreximbank suivra de près la concrétisation de tous les marchés conclus pour les accompagner et les faciliter.
Pour sa part, le vice-président du Conseil consultatif de l’IATF, M. Jean-Louis Ekra, a estimé que le bilan des réalisations accomplies « démontre clairement que cette édition a été un véritable vecteur de développement du commerce intra-africain », soulignant que « la priorité est désormais à la concrétisation des accords conclus et au renforcement de cette dynamique par la conclusion d’autres contrats ».
Le Secrétaire général du Secrétariat de la ZLECAf, M. Wamkele Mene, a, quant à lui, qualifié de « très encourageante » la valeur des contrats conclus lors de cette édition. « Ca prouve que la foire ne cesse de progresser », a-t-il dit.
Pour rappel, l’Algérie a accueilli, du 4 au 10 septembre, la 4e édition de l’IATF, organisée par Afreximbank, la Commission de l’Union africaine et le Secrétariat de la ZLECAf, sous le slogan « Passerelle vers de nouvelles opportunités ».
IATF-2025: un « succès historique » pour l’Algérie et l’Afrique

La Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) a salué, jeudi, la réussite « historique » de la 4e édition de la Foire du commerce intra-africain (IATF-2025), clôturée mercredi à Alger, soulignant, dans un communiqué, que cet évènement continental a marqué une étape décisive pour l’intégration économique africaine et le rayonnement de l’Algérie.
Grâce aux contrats conclus lors de cette édition, qui ont atteint plus de 48 milliards de dollars à l’échelle du continent, dont 11,4 milliards portés par des entreprises algériennes, « L’IATF-2025 a démontré la vitalité des échanges africains et la place centrale de l’Algérie », a indiqué l’organisation patronale, estimant que « cette réussite dépasse la dimension économique pour confirmer l’attractivité, la stabilité et la capacité d’organisation de notre pays, qui s’affirme comme un hub stratégique pour le commerce intra-africain et les investissements internationaux ».
Les accords signés lors de la foire couvrent plusieurs secteurs stratégiques, notamment l’énergie, l’industrie, l’agroalimentaire, la santé et les nouvelles technologies, traduisant, selon la CAPC, « la volonté de l’Algérie de diversifier son économie, de sortir du modèle mono-exportateur et de consolider son rôle moteur en Afrique ».
La CAPC a, en outre, affirmé que « les investisseurs africains et internationaux reconnaissent désormais la solidité de l’économie algérienne ainsi que la qualité de ses entreprises », réitérant son engagement à œuvrer aux côtés des pouvoirs publics et des partenaires économiques « pour transformer cette dynamique en opportunités concrètes de croissance, d’innovation et d’intégration africaine ».
