La 4ᵉ édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), organisée au Palais des expositions des Pins maritimes à Alger, s’est transformée en une véritable vitrine du savoir-faire algérien.
Plusieurs entreprises publiques et privées ont scellé, en présence de membres du gouvernement, de hauts responsables de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) et du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), une série d’accords commerciaux et de partenariats prometteurs avec des opérateurs africains.
Cette dynamique illustre la volonté de l’Algérie de diversifier son économie et de renforcer sa présence sur le marché continental, en multipliant les exportations hors hydrocarbures.
Parmi les signatures les plus marquantes, le groupe Géant Electronics a conclu des accords avec des entreprises du Niger, de Tanzanie et du Zimbabwe, pour un montant total de 11 millions de dollars.
De son côté, Aris a signé deux contrats d’une valeur globale de 10 millions de dollars, portant sur l’exportation de chaussures vers la Tanzanie et le Zimbabwe.
Dans le domaine du transport maritime, le groupe GATMA a sécurisé un marché de 6 millions de dollars avec un partenaire mauritanien pour l’exportation de 50.000 tonnes de ciment.
Quant au groupe public Divindus, il a paraphé plusieurs mémorandums d’entente ouvrant la voie à des partenariats commerciaux avec des opérateurs du Ghana, d’Éthiopie et de Sierra Leone.
Le secteur des industries mécaniques n’est pas en reste : AGM a signé cinq contrats d’une valeur de plus de 40 millions de dollars pour la fourniture de matériel agricole à destination de la Tunisie, la Mauritanie, le Nigeria, la Tanzanie, le Sénégal et l’Éthiopie.
Le tourisme, moteur de diversification économique, a également été mis à l’honneur. La start-up algérienne Funk Booking a signé deux accords, l’un avec la société sud-africaine Group 126 Tourism (1 million de dollars), et l’autre avec la société nigériane Instruments of Africa (500.000 dollars), visant à développer les échanges touristiques et culturels africains.
Dans le domaine agricole, la société Tayssir a signé un contrat de 10 millions de dollars avec Cactus Trading Company de Tunisie, pour l’exportation de 50.000 tonnes d’urée.
Par ailleurs, Agrolog a conclu un accord stratégique de 200 millions de dollars avec le groupe ougandais Abarci, portant sur la transformation du cacao, la production de café instantané et de capsules de café.
Ce partenariat illustre parfaitement l’intégration industrielle et agroalimentaire que l’Algérie ambitionne de développer avec ses partenaires africains.
Le secteur pharmaceutique a lui aussi marqué des points importants.
Trois entreprises algériennes – EG Med, Top Gloves et Lyn Pansements – ont signé des contrats avec le distributeur burkinabè Nardo Distribution, pour un montant global dépassant 17 millions de dollars, afin d’assurer la distribution de fournitures médicales, de gants et de pansements en Afrique de l’Ouest.
La participation d’autres entreprises telles que Chery Algérie, Briks et Getex démontre également la diversité de l’offre nationale.
Chery Algérie a signé deux accords de sous-traitance avec Anabib et Cirta Automotive, destinés à renforcer la production automobile locale.
Briks, quant à elle, a décroché un marché avec un opérateur libyen pour l’exportation de plaquettes de frein, tandis que Getex a conclu un contrat d’exportation de textile vers le Tchad.
Ces accords viennent consolider la stratégie nationale visant à accroître les exportations hors hydrocarbures et à positionner l’Algérie comme un acteur incontournable du commerce intra-africain.
Ils s’inscrivent dans une logique d’intégration économique continentale, portée par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
En diversifiant ses partenariats et en misant sur la complémentarité des économies africaines, l’Algérie affirme son ambition : devenir un pôle industriel et commercial régional.
Ces accords, représentant plusieurs centaines de millions de dollars, traduisent non seulement la compétitivité croissante des produits algériens, mais aussi la confiance que placent les partenaires africains dans le marché algérien.
Avec ces avancées, l’Algérie ne se contente plus d’être un acteur énergétique majeur, mais se projette désormais comme un hub économique africain, capable de générer une véritable dynamique d’exportation et d’intégration régionale.

 
			 
			 
		 
		 
		