La 4e édition de la Foire commerciale intra-africain (IATF) a enregistré une présence remarquable des entreprises hors du continent, venues explorer de nouvelles opportunités de partenariat, confirmant ainsi le rôle de l’Algérie de pôle économique régional et porte d’entrée stratégique vers l’Afrique.
Cette 4e édition, organisée du 4 au 10 septembre à Alger, connaît la participation d’environ 2000 exposants et de délégations issues de 140 pays, dans divers domaines tels que l’industrie, l’agriculture, l’énergie, les technologies de communication, l’agroalimentaire, les services financiers et l’innovation, en plus des secteurs du tourisme et de la formation.
La participation de ces secteurs reflète le caractère global de l’événement et consacre sa place en tant que plateforme majeure d’échanges commerciaux et d’investissements attirant des opérateurs de tous les continents.
Dans ce cadre, plusieurs exposants de pays hors continent ont souligné, à l’APS, les opportunités de coopération et de partenariat qu’offre l’événement avec des opérateurs algériens et africains en général, que ce soit dans les domaines de l’industrie et de la logistique ou en matière d’investissement et de commerce.
A ce propos, Larissa Eitner, directrice des ventes internationales de l’entreprise suisse Pack Sys Global, spécialisée dans la fabrication de machines d’emballage et de conditionnement, a exprimé son « émerveillement » face à la large participation à la foire, assurant que « l’événement offre une opportunité exceptionnelle de voir toute l’Afrique réunie en un seul lieu ». Elle a également noté que « la participation hors du continent africain était équilibrée, contrairement à de nombreux événements économiques majeurs », précisant que « cela traduit une orientation de l’Algérie et des pays africains d’aller vers des partenariats plus solides et diversifiés ».
Concernant le marché algérien, Mme Eitner a indiqué que sa première visite dans le pays lui a permis de découvrir plusieurs atouts faisant de l’Algérie « un pôle d’attraction important pour les investisseurs » et « un partenaire clé dans la chaîne de valeur africaine ».
Pour sa part, Edouard Huot, délégué commercial auprès de l’Ambassade du Canada en Algérie, a indiqué que la participation du Canada à cette foire, avec un pavillon regroupant 11 entreprises, vise à explorer de nouveaux marchés et à renforcer sa présence sur le continent.
Ces entreprises ont tenu, selon lui, des rencontres bilatérales avec des sociétés algériennes et d’autres pays africains et comptent établir des partenariats « fructueux », évoquant des résultats préliminaires « très positifs ».
« Les discussions menées jusqu’à présent traduisent la volonté des entreprises canadiennes d’accéder aux marchés africains via l’Algérie, dans plusieurs domaines, notamment l’agroalimentaire, les technologies de communication et les équipements aéronautiques », a-t-il mentionné.
L’Algérie, passerelle entre l’Afrique et le monde
Concernant la position économique de l’Algérie, M. Huot a assuré que « les grands projets lancés par le pays dans les infrastructures et la logistique en font une porte d’entrée incontournable vers l’Afrique et constituent un facteur attractif pour les sociétés canadiennes à la recherche de partenaires fiables pour se développer sur le continent ».
De son côté, le diplomate Phil Phillips, représentant du pavillon de la Barbade, a qualifié la foire de « plateforme stratégique », soulignant la place centrale qu’occupe le continent africain dans le plan stratégique de son pays, situé dans la région des Caraïbes.
« L’Afrique est le berceau de la civilisation et l’origine des peuples des Caraïbes. C’est aussi le continent qui compte une population jeune et deviendra le plus peuplé à l’horizon 2050, ce qui en fait de lui une destination de choix pour les investissements et la coopération internationale », a-t-il fait observer. M. Phillips a souligné aussi que la foire offrait de nombreuses opportunités de réseautage avec des hommes d’affaires, des investisseurs, des représentants de gouvernements et du secteur privé à travers le continent, exprimant son admiration pour l’accueil « amical et chaleureux » qu’il a reçu de la part des Algériens.
Dans ce sillage, il a assuré que cette foire offre l’opportunité d’établir des contacts et de nouvelles relations, ajoutant que des discussions « fructueuses » ont eu lieu avec des investisseurs intéressés par les produits locaux de son pays ainsi que par le secteur touristique.
L’intérêt manifesté par les exposants venus hors du continent, lors de cette 4e édition, renforce l’image de l’Algérie de passerelle entre l’Afrique et le monde, consolidant ainsi sa position de destination fiable pour les partenariats stratégiques et les opportunités d’investissement durable.
La presse nationale évoque la réussite de l’événement au vu du nombre de contrats signés à Alger
Les titres de la presse nationale, parus mardi, évoquent la réussite de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine, soutenant que ce rendez-vous continental a tenu toutes ses promesses de par le nombre de contrats et d’accords de partenariat conclus, ce qui confirme le statut d’avant-gardiste de l’Algérie au niveau continental.
Dans ce contexte, le Quotidien d’Oran a titré sur la « bonne moisson pour les entreprises algériennes », relevant que des contrats d’une valeur de plusieurs milliards de dollars ont été décrochés, ce qui va booster davantage « la production locale et les exportations ». Rappelant que cet événement prendra fin demain mercredi, la publication, a également mis en exergue « le rôle-clé de l’Algérie dans la consolidation et la concrétisation de l’intégration économique du continent africain ». L’Expression, a, pour sa part, zoomé sur « la coopération exemplaire qu’entretiennent l’Algérie et l’Afrique du Sud », la qualifiant de « force motrice et locomotive du continent africain ».
Le même journal a souligné que « le tandem Alger-Pretoria donne au continent les moyens politiques et diplomatiques de tenir bon dans un monde en mouvement », soutenant que « les moyens existent pour que l’Afrique trouve sa voie afin de devenir un pôle de puissance ».
Ainsi L’Expression a noté dans son commentaire que la 4e édition de l’IATF a vu « la conclusion d’accords inter-africains et des investissements stratégiques en milliards de dollars », les qualifiant de « victoires typiquement africaines ». Le quotidien « e-bourse » a, quant à lui, rappelé que la 4e édition de l’IATF sera clôturée par une rencontre-bilan au cours de laquelle de nombreuses résolutions et recommandations seront adoptées.
El Massa a repris les déclarations de représentants d’institutions financières africaines qui ont affirmé que « L’Algérie est la fierté de l’Afrique », se félicitant à cet égard de « la réussite de la présente édition de l’IATF et son organisation irréprochable ». De son côté, En Nasr est revenu sur l’intervention de l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, en sa qualité de président du Conseil consultatif de l’IATF, qui s’est félicité de « la qualité de l’organisation, la richesse des débats et rencontres, mais aussi et surtout la valeur des contrats et accords conclus à Alger », ce qui traduit, a-t-il souligné, « l’engagement indéfectible de l’Algérie en faveur de l’intégration économique africaine ».
Le journal a également repris les propos d’Ayman El-Zoghbi, directeur du commerce de l’investissement et du financement des entreprises auprès de Africain export bank (Afreximbank), à savoir que « la 4e édition de l’IATF est la plus réussie », se référant au nombre d’accords et de contrats signés.
Sous le titre « L’excellence, une empreinte algérienne », le quotidien El Djoumhouria s’est également attardé sur le volume des accords conclus, ce qui boostera « l’industrie africaine et l’investissement vers des niveaux de qualité, d’efficacité et de compétitivité ».
