Le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, a annoncé dimanche sa démission après moins d’un an en fonction, période durant laquelle son parti a perdu la majorité absolue dans les deux chambres du parlement.
« J’ai décidé de démissionner de mon poste de président du Parti libéral-démocrate », a-t-il déclaré, en faisant référence au parti au pouvoir dont le patron devient de facto le chef du gouvernement au Japon. « Maintenant que les négociations sur les mesures tarifaires américaines sont arrivées à leur terme, je pense que c’est le moment approprié, a-t-il ajouté. J’ai décidé de me retirer et de laisser la place à la prochaine génération ».
Cette décision intervient moins d’un an après que le dirigeant de 68 ans a pris la tête du Parti libéral-démocrate (PLD), historiquement dominant, devenant le chef du gouvernement. Au Japon, le Premier ministre est traditionnellement le président du parti au pouvoir, en l’occurrence le PLD depuis des décennies quasiment sans interruption. Selon la chaîne de télévision NHK, les parlementaires et responsables régionaux du PLD à travers le Japon, devaient appeler lundi à une nouvelle élection à la tête du parti. NHK affirme que M. Ishiba souhaite éviter les divisions au sein de son parti, tandis que le quotidien Asahi Shimbun a estimé qu’il ne pouvait plus résister aux appels croissants à son départ.
Ishiba, arrivé au pouvoir le 1er octobre 2024 après le départ de son prédécesseur Fumio Kishida, également démissionnaire, était sous le feu des critiques internes au PLD, après les mauvais résultats du PLD lors des derniers scrutins. Lors des élections sénatoriales du 20 juillet, la coalition dirigée par le PLD a perdu sa majorité, quelques mois seulement après avoir été contrainte de former un gouvernement minoritaire en raison de sa débâcle électorale.

 
			 
			 
		 
		 
		