L’Ouganda a annoncé vendredi être en alerte élevée à la suite d’une flambée du virus mortel Ebola en République démocratique du Congo (RDC) voisine, qui a fait 15 morts jusqu’à présent. Henry Kyobe Bosa, commandant d’incident au Ministère ougandais de la Santé, cité par des médias locaux, a déclaré que les autorités surveillent étroitement la situation et procéderont à une évaluation des risques avant d’élaborer des mesures visant à empêcher une éventuelle importation du virus.
La veille, des responsables de la santé de Kinshasa, ont fait part d’une flambée de la souche du Zaïre du virus Ebola dans la zone de santé de Bulape, où 28 cas suspects, dont 15 décès, parmi lesquels 4 agents de santé, ont été rapportés. « La libre circulation dans les deux sens entre les deux pays demeure, ce qui pose un défi d’importation », a déclaré M. Kyobe, ajoutant que « dès que l’évaluation des risques aura été effectuée, nous mettrons en place des interventions ».
De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti que le nombre d’infections pourrait augmenter davantage dans le cadre de la nouvelle flambée dans la province du Kasaï, dans le centre-sud de la RDC, la 16e épidémie d’Ebola que connaît le pays depuis 1976. La RDC a déclaré pour la dernière fois la fin d’une épidémie d’Ebola en septembre 2022, après qu’un cas a été confirmé dans la province orientale du Nord Kivu. Les tests génétiques ont montré que le cas était lié à l’épidémie massive de 2018-2020 dans le Nord-Kivu et Ituri, qui avait fait près de 2.300 morts.
Le virus Ebola est une fièvre hémorragique hautement contagieuse qui provoque des symptômes tels que de la fièvre, des vomissements, de la diarrhée, des douleurs généralisées ou des malaises, et dans de nombreux cas, des saignements internes et externes.
