Les Bourses mondiales ont reculé vendredi, plombées par la dégradation du marché du travail en août aux Etats-Unis, l’inquiétude d’un ralentissement économique prenant le pas sur l’optimisme quant à une baisse des taux de la banque centrale américaine (Fed). En Europe, Paris a perdu 0,31%, Francfort 0,73% et Milan 0,91%. Londres est restée à l’équilibre (-0,09%).
A Wall Street, le Dow Jones a reculé de 0,48% et l’indice élargi S&P 500 a perdu 0,32%. L’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a terminé proche de l’équilibre (-0,03%). Le marché du travail a continué à se dégrader en août aux Etats-Unis, avec un taux de chômage en progression, à 4,3%, selon les données officielles publiées vendredi par le ministère du Travail américain.
La première économie mondiale a créé seulement 22.000 emplois le mois dernier, un niveau bien inférieur à ceux auxquels les Etats-Unis étaient habitués. Les analystes s’attendaient à 75.000 créations d’emploi, selon le consensus publié par MarketWatch. Les acteurs du marché s’attendaient déjà à ce que le Fed réduise ses taux dans une fourchette de 4,00% à 4,25% lors de sa prochaine réunion mi-septembre. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, les taux d’intérêt ont nettement reculé. Vers 20H40, le rendement de l’obligation d’Etat américaine à échéance 10 ans tombait à 4,09%, contre 4,16% jeudi en clôture.
A deux ans, il reculait à 3,52% contre 3,59%. Le dollar cédait 0,58% face à la monnaie unique européenne, à 1,1718 dollar pour un euro. En Europe aussi, les taux d’intérêt des emprunts d’Etat ont reculé, après avoir grimpé en début de semaine, en raison d’incertitudes liées à la trajectoire budgétaire de plusieurs Etats. Le taux allemand, référence, reculait dans les derniers échanges à 2,65%, contre 2,71% la veille, et son équivalent français refluait à 3,45%, contre 3,49%. Dans ce contexte incertain, l’or, valeur refuge par excellence, a battu un nouveau record, à plus de 3.600 dollars l’once.
Côté pétrole, les cours ont reculé avant la réunion dimanche de huit membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+). Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, a diminué de 2,22% à 65,50 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en octobre, a perdu 2,54% à 61,87 dollars.
