Une nouvelle épidémie d’Ebola a été déclarée par les autorités sanitaires en République démocratique du Congo (RDC), le ministre de la Santé congolais faisant jeudi état de quinze décès depuis fin août. Cette nouvelle épidémie touche la province du Kasaï, dans le centre du pays, a indiqué le ministre Samuel Roger Kamba lors d’une conférence de presse dans la capitale Kinshasa.
Le dernier épisode d’Ebola en RDC avait fait six morts et remonte à trois ans. Le virus, qui reste redoutable malgré de récents vaccins et traitements, a fait 15.000 morts en Afrique au cours des 50 dernières années. Au total et selon un bilan encore provisoire, 28 cas suspects ont été enregistrés. Le premier a été signalé le 20 août sur une femme enceinte de 34 ans admise dans un hôpital.
Le taux de mortalité est pour l’instant estimé à 53,6%. Lors des flambées épidémiques des années écoulées, ce taux a fluctué entre 25% et 90%, selon l’OMS. « Il s’agit de la 16ème épidémie enregistrée dans notre pays », a déploré M. Kamba.
L’épidémie d’Ebola la plus meurtrière dans le vaste pays d’Afrique centrale de plus de 100 millions d’habitants avait fait près de 2.300 morts pour 3.500 malades, entre 2018 et 2020. La transmission humaine d’Ebola, fièvre hémorragique virale, se fait par les fluides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, vomissements, saignements et diarrhées.
Les personnes infectées ne deviennent contagieuses qu’après l’apparition des symptômes, après une période d’incubation allant de 2 à 21 jours. Ebola ne se transmet pas par voie aérienne, contrairement à la grippe ou au covid, ce qui le rend moins contagieux.
