Une cour d’appel péruvienne a ordonné la libération de l’ancien président Martin Vizcarra, placé en détention provisoire dans une affaire de corruption présumée, a annoncé mercredi le pouvoir judiciaire du pays. Le tribunal « ordonne la libération immédiate de l’ancien président Martin Vizcarra pour le délit présumé de corruption passive au détriment de l’Etat », indique une décision publiée par le pouvoir judiciaire sur ses réseaux sociaux.
L’ancien chef d’Etat, qui a dirigé le Pérou de 2018 à 2020, a été placé pour cinq mois en détention préventive le 13 août, au motif d’un risque de fuite. Il fait l’objet d’un procès pour corruption présumée à l’époque où il était gouverneur, il y a 11 ans.
Le parquet accuse M. Vizcarra d’avoir reçu des pots-de-vin d’un montant de 2,3 millions de soles (environ 558.000 euros) de la part d’entreprises de construction, en échange de l’attribution de marchés publics. L’ancien chef de l’Etat est aussi soupçonné d’avoir été à la tête d’un réseau de corruption offrant des postes et des contrats contre des pots-de-vin alors qu’il dirigeait le pays.
M. Vizcarra a catégoriquement réfuté ces accusations, qu’il a attribuées à une vengeance personnelle. Parmi les 12 dirigeants qu’a connus le pays andin depuis la fin du régime militaire en 1980, seule une poignée n’a été ni condamnée ni emprisonnée.

 
			 
			 
		 
		 
		