Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a demandé jeudi au Conseil de sécurité d’autoriser le déploiement d’une force internationale en Haïti. « J’exhorte le Conseil à agir sans délai et à autoriser le déploiement d’une force internationale, soutenue par les Nations Unies grâce à un appui logistique et opérationnel et à un financement prévisible », a-t-il déclaré lors d’une réunion du Conseil de sécurité concernant Haïti. Les mesures de sécurité doivent aller de pair avec une pression accrue sur ceux qui alimentent la violence en Haïti. Cela inclut un embargo efficace sur les armes, ainsi qu’une extension ciblée des sanctions contre les chefs de bandes armées, ceux qui les financent, les trafiquants d’armes et d’autres personnes liées à eux, a poursuivi M. Guterres. Dorothy Shea, représentante par intérim des Etats-Unis auprès de l’ONU, a annoncé jeudi que son pays et le Panama présentaient un projet de résolution du Conseil de sécurité sur la création d’une « force de répression des bandes armées » et d’un bureau d’appui des Nations Unies. Elle a expliqué que ce bureau d’appui veillerait à ce que la mission dispose des outils nécessaires pour lutter contre les bandes armées et garantir que l’Etat haïtien puisse répondre aux besoins fondamentaux de sa population. La force internationale à venir doit être dotée des ressources nécessaires pour contrôler le territoire, sécuriser les infrastructures et compléter l’action de la police nationale haïtienne. Parallèlement, une approche globale est nécessaire pour perturber le financement des bandes armées, le trafic d’armes et les autres flux illicites qui alimentent l’instabilité, a-t-elle ajouté. Actuellement, une mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) dirigée par le Kenya est déployée en Haïti. Bien que la MSS ait été approuvée par le Conseil de sécurité, il ne s’agit pas d’une opération onusienne. On ne sait pas encore si la force de répression des bandes armées proposée remplacera la MSS ou viendra la renforcer.

 
			 
			 
		 
		 
		