De grandes banderoles dénonçant les attaques et les agressions de l’armée sioniste dans la bande de Ghaza ont été déployées à quelques heures de l’ouverture de la 82e Mostra de Venise (Italie), l’un des plus anciens et plus prestigieux festivals de cinéma au monde, ont rapporté des médias.
Parmi les banderoles arborées, celles sur lesquelles il est écrit « Free Palestine » et « Stop the Genocide », accompagnées de plusieurs drapeaux palestiniens devant le Palais des festivals. « Nous devons tirer partie de l’intérêt porté à ce grand festival pour attirer l’attention sur la Palestine », a affirmé Giulia Cacopardo, membre de ce collectif, avant d’ajouter:
« Nous espérons que d’autres personnes se joindront à nous pour arrêter le génocide dès maintenant ». Une manifestation encore plus large est prévue samedi après-midi, soutenue par une centaine de groupes politiques locaux. Comme lors du festival de Cannes en mai dernier, plusieurs centaines d’artistes italiens mais aussi étrangers ont signé une lettre ouverte le week-end dernier pour demander à la Mostra de prendre position et de « condamner » le génocide lâchement perpétré, depuis près de deux ans maintenant, par l’armée sioniste à la bande de Ghaza.
Le collectif, baptisé « Venice4Palestine » (V4P), a appelé le festival à ne pas être « une tribune triste et vide » et à « adopter une position claire et sans ambiguïté ». « La Mostra de Venise n’est évidemment pas enfermée dans une bulle », a estimé mardi son directeur artistique, Alberto Barbera, mais « la Biennale ne prend pas de positions politiques directes, elle ne fait pas de déclarations politiques, car c’est un espace culturel de dialogue, de discussion et d’ouverture », a-t-il tempéré.
La guerre à Ghaza est omniprésente cette année au festival de Venise puisqu’un film sélectionné en compétition devrait agiter le Lido lors de sa projection mercredi prochain. En effet, « The Voice of Hind Rajab » raconte l’histoire d’une petite fille tuée le 29 janvier 2024 à Ghaza avec plusieurs membres de sa famille, alors qu’elle tentait de fuir les bombardements barbares de l’armée d’occupation sioniste. Les enregistrements de l’appel de Hind Rajab et de ses cris au secours, utilisés dans le film, avaient alors, ému la planète lors de leur révélation.
