Les progrès politiques sont essentiels pour résoudre la crise des réfugiés en RDC (HCR)

dknews
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MINOVA, 19 mars (Xinhua) -- Des réfugiés se reposent dans un abri à Minova, en République démocratique du Congo (RDC), le 12 mars 2024. (Xinhua/Alain Uyakani)

Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a déclaré mardi à Kinshasa que les récents engagements pris entre la RD Congo et le Rwanda avaient ouvert la voie à des étapes concrètes en matière de rapatriement des réfugiés, estimant « essentiels » les progrès politiques pour résoudre la crise des réfugiés en RDC.

 S’exprimant à l’issue de sa rencontre avec le président congolais Félix Tshisekedi dans la capitale congolaise, Kinshasa, sur la mise en œuvre des engagements relatifs aux réfugiés et aux personnes déplacées internes, M. Grandi a indiqué que cette ouverture a déjà permis d’obtenir des résultats concrets. Ces derniers jours, environ 600 réfugiés rwandais vivant en RDC ont été rapatriés dans le cadre du mécanisme tripartite convenu par Kinshasa, Kigali et le HCR.

 « On a eu l’autorisation des deux Etats, dans ce contexte tripartite, de les rapatrier et ils sont rentrés de façon correcte chez eux », a-t-il dit. La RDC accueille actuellement 515.381 réfugiés, dont 201.568 Rwandais, selon le HCR. Parallèlement, 1.224.592 Congolais vivent comme réfugiés dans les pays voisins, dont 78.787 au Rwanda. A l’intérieur de ses frontières, la RDC comptait 5,92 millions de personnes déplacées en date du 31 mars dernier, soit le deuxième total le plus élevé d’Afrique, a précisé M. Grandi.

 Le chef du HCR a toutefois averti que les défis humanitaires restaient importants, alors que les violences armées persistaient dans l’est de la RDC, notant que 260 groupes armés demeuraient actifs dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de l’Ituri, de Maniema et du Tanganyika. « Ces groupes armés nationaux et étrangers sont responsables de violations graves des droits de l’Homme et se battent pour le contrôle des ressources minières », a-t-il dénoncé.

 Lançant un appel aux bailleurs de fonds internationaux, M. Grandi a en outre exhorté à faire correspondre les progrès politiques avec des avancées humanitaires, insistant à ce que les initiatives politiques se traduisent concrètement à la faveur des personnes qui sont dans des situations de conflits, y compris les réfugiés et les déplacés. Le Haut-Commissaire a également rappelé que le retour des déplacés et des réfugiés devait rester volontaire.

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