M. Berraf : ‘’une vision africaine ambitieuse pour l’avenir du sport et de l’olympisme’’
Dans une salle vibrante d’enthousiasme et d’espoir, le Forum DK News a accueilli, dans une ambiance solennelle et fraternelle, une personnalité phare du sport africain et mondial : Mustapha Berraf, président de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA). Placée sous le thème évocateur « Sport, olympisme et relations internationales », cette rencontre a réuni journalistes, universitaires, anciens champions et jeunes passionnés de sport, venus écouter et échanger avec une voix influente du mouvement olympique africain.
Un hommage solennel à Cherbal Abdelmadjid dit Antar
Avant même d’entamer son allocution, Mustapha Berraf a tenu à rendre un hommage appuyé au défunt Cherbal Abdelmadjid dit Antar, ancien directeur général du quotidien El Moudjahid. En évoquant sa mémoire, il a rappelé le rôle fondamental que ce dernier a joué dans la promotion de la presse, de la citoyenneté et du sport, soulignant que ses valeurs d’engagement et de patriotisme restent une source d’inspiration pour les générations actuelles et futures. Ce geste a profondément marqué l’assistance, renforçant la dimension humaine et fraternelle de la rencontre.
Une figure emblématique du sport africain
Dès l’ouverture, les organisateurs ont rappelé le rôle essentiel de la presse et des forums citoyens dans la valorisation des initiatives sportives et la diffusion des valeurs olympiques. Mustapha Berraf, avec son expérience internationale et sa stature reconnue, ne s’est pas présenté comme un simple dirigeant, mais comme le porte-voix d’une Afrique sportive ambitieuse et unie. « Le sport dépasse les frontières et les différences. Il constitue un langage universel qui rapproche les peuples », a-t-il déclaré, posant ainsi le cadre d’une vision où l’olympisme devient un facteur de paix, de diplomatie et de cohésion sociale.
Les infrastructures, pilier du développement
Interrogé sur les défis du continent, M. Berraf a insisté sur la nécessité d’investir dans des infrastructures modernes et équitablement réparties. Terrains, stades, salles et espaces adaptés doivent être accessibles à tous, car, selon lui, « le sport doit être un droit pour tous, et non un privilège ». Il a révélé qu’à travers l’Afrique, 50 centres de préparation olympiques sont déjà opérationnels ou en voie de l’être, constituant une base solide pour former des générations de champions.
Une vision inclusive et équitable
La jeunesse a été au centre de son plaidoyer. Le président de l’ACNOA a rappelé l’importance de donner à tous les jeunes, filles et garçons, les mêmes chances d’accès au sport. La promotion de la pratique féminine est, selon lui, une priorité incontournable, car « l’Afrique ne pourra progresser que si toutes ses composantes sont impliquées ».
L’école, socle de l’olympisme
Mustapha Berraf a particulièrement souligné le rôle de l’école comme premier terrain d’épanouissement sportif. L’éducation physique doit être intégrée au cœur du système éducatif pour inculquer aux enfants les valeurs de discipline, de respect, de solidarité et d’excellence. « Le sport scolaire est la première étape vers le haut niveau, mais aussi une école de citoyenneté », a-t-il affirmé.
Le sport comme outil diplomatique et facteur de paix
Au-delà de sa dimension compétitive, le sport constitue un instrument diplomatique et culturel. Pour Berraf, il est un langage universel, capable de rapprocher les peuples, de favoriser le dialogue et de contribuer à la paix mondiale. Une conviction qui résonne particulièrement dans un contexte international marqué par des tensions et des divisions.
Les Jeux scolaires africains 2025 : une révolution sportive et éducative
L’un des points d’orgue du forum fut le retour sur les premiers Jeux scolaires africains, organisés durant l’été 2025 en Algérie, à Sétif, Skikda, Constantine et Annaba. Plus de 1 500 jeunes sportifs âgés de 14 à 17 ans, venus d’une cinquantaine de pays africains et encadrés par près de 1 000 accompagnateurs, ont pris part à cet événement historique. Les infrastructures rénovées, comme la salle omnisports d’Aïn Smara, ont été saluées par toutes les délégations. Les participants ont bénéficié d’une prise en charge complète, illustrant les valeurs de solidarité et d’inclusion prônées par l’ACNOA. « Nous devons donner les mêmes chances à chaque jeune Africain, quelles que soient ses origines ou celles de son pays », a martelé Mustapha Berraf.
Un tremplin vers les grandes compétitions internationales
Ces Jeux ne constituent pas une fin en soi, mais un tremplin vers les grandes compétitions : les Jeux Africains de la Jeunesse à Luanda en Angola (2025), les Jeux Olympiques de la Jeunesse à Dakar (2026), puis les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028 et Brisbane 2032.
Une pépinière pour les champions de demain
Pour le président de l’ACNOA, l’enjeu est clair : transformer le potentiel africain en réussite mondiale. En soutenant la jeunesse, en investissant dans la formation des entraîneurs et en renforçant l’accompagnement médical et psychologique, l’Afrique pourra faire émerger une élite sportive capable de hisser haut ses couleurs sur la scène internationale.
Une dynamique à pérenniser
Dans les mois à venir, plusieurs réunions stratégiques sont prévues avec les comités nationaux olympiques pour consolider cette dynamique et faire du sport scolaire un pilier durable du développement africain. L’ambition est d’en faire une tradition pérenne, symbole d’unité et levier de rayonnement international.
Un message d’espoir pour l’avenir
En conclusion, Mustapha Berraf a exprimé un optimisme assumé : « Le sport est un moteur de développement et une école de citoyenneté. En investissant dans nos jeunes et en défendant nos valeurs olympiques, nous préparons un avenir plus solidaire et plus serein pour l’Afrique. » Et de conclure par une formule appelée à marquer les esprits : « Nous venons de planter les graines. Elles donneront les fruits olympiques africains des décennies à venir. »
