Le stress thermique a une incidence néfaste sur la santé des travailleurs (rapport)

dknews
3 Min Read

Le stress thermique a une incidence néfaste sur la santé et les moyens de subsistance de milliards de travailleurs, indique un rapport conjoint de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et l’Organisation météorologique mondiale (OMM), publié vendredi.

 « Le stress thermique a déjà une incidence néfaste sur la santé et les moyens de subsistance de milliards de travailleuses et de travailleurs, en particulier dans les communautés les plus vulnérables », a relevé le sous-directeur général de l’OMS chargé de la promotion de la santé, de la prévention des maladies et des soins, Jeremy Farrar.

 Les deux organisations ont publié ce nouveau rapport conjoint et des orientations mettant en lumière les problèmes de santé de plus en plus grands que la chaleur extrême pose aux travailleuses et aux travailleurs au niveau mondial.

 « Ces nouvelles orientations proposent des solutions pratiques et fondées sur des données probantes pour éviter des décès, réduire les inégalités et favoriser la résilience de la main-d’œuvre dans un monde qui se réchauffe », a expliqué M. Farrar. Le rapport et les orientations techniques, intitulés « Climate change and workplace heat stress », qui s’appuient sur cinq décennies de recherches et de données, soulignent que la hausse des températures a de graves répercussions sur la santé et la productivité des travailleurs.

 « Le stress thermique sur le lieu de travail est désormais un défi sociétal mondial, qui ne concerne plus seulement les pays situés à proximité de l’équateur, comme l’a montré la récente vague de chaleur en Europe », a noté de son côté, la secrétaire générale adjointe de l’OMM, Ko Barrett, avertissant que la protection des travailleurs contre la chaleur extrême « est non seulement un impératif sanitaire, mais aussi une nécessité économique ».

 La fréquence et l’intensité des épisodes de chaleur extrême ont fortement augmenté, ce qui accroît les risques pour les personnes qui travaillent à l’extérieur, mais aussi pour celles qui travaillent à l’intérieur.

 Les risques pour la santé sont l’hyperthermie, la déshydratation et les troubles rénaux et neurologiques, qui ont une incidence sur la santé à long terme et sur la sécurité économique, selon le rapport. Pour le chef du service de la sécurité et de la santé au travail et du milieu de travail de l’Organisation internationale du travail (OIT), Joaquim Pintado Nunes, « ce rapport est essentiel dans notre démarche collective face à la menace croissante que représente la chaleur extrême dans le monde du travail ».

 Le rapport et les orientations techniques de l’OMS et de l’OMM complètent les conclusions des récents rapports de l’OIT, qui soulignent que plus de 2,4 milliards de travailleuses et de travailleurs sont exposés à une chaleur excessive dans le monde, ce qui entraîne plus de 22,85 millions d’accidents du travail chaque année.

Share This Article
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *