Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), Thameen Al-Kheetan, a souligné, mardi, l’urgence de lever le blocus sur la bande de Ghaza, dénonçant la politique génocidaire de l’occupation sioniste qui a provoqué une crise humanitaire catastrophique dans l’enclave palestinienne.
Au cours des dernières semaines, l’occupation sioniste « n’a autorisé l’entrée que d’une quantité d’aide bien inférieure à celle qui serait nécessaire pour éviter une famine généralisée », a dénoncé M. Al-Kheetan, lors d’une conférence de presse à Genève.
Alors que « le risque de famine est omniprésent », il a souligné que celle-ci est « le résultat direct » de la politique sioniste qui bloque l’aide humanitaire. Selon les services du Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, « se procurer les maigres provisions disponibles peut être une entreprise mortelle dans l’enclave palestinienne assiégée ».
Entre le 27 mai et le 17 août, le HCDH a recensé 1.857 martyrs, dont 1.021 à proximité des sites de la Fondation humanitaire de Ghaza (GHF)- le programme d’aide soutenu par l’entité sioniste et les Etats-Unis- et 836 autres sur les routes empruntées par les camions de ravitaillement. La plupart de ces victimes ont péri sous les tirs de l’armée sioniste, a détaillé M. Al Kheetan.
La GHF est remise en cause par les agences de l’ONU et des ONG internationales, en raison de ses opérations censées apporter de l’aide, mais les Palestiniens sont notamment la cible des tirs de l’armée d’occupation au moment de la réception des colis alimentaires.
Sur le terrain, des Palestiniens tombés en martyrs, suite à la famine ont été enregistrés, dont des enfants. Trois personnes âgées sont tombés en martyrs eux aussi, au cours des 24 dernières heures à Ghaza, portant le bilan à 266 martyrs, dont 112 enfants en raison de la faim et la malnutrition. Depuis début mars, aucun matériel d’hébergement, y compris les tentes, les bâches et les matelas, n’a été autorisé à entrer, et plus de 780.000 nouveaux déplacements ont eu lieu, alors qu’environ 86 % de la bande de Ghaza fait déjà l’objet d’ordres d’évacuation ou se trouve dans des zones militarisées par l’occupation sioniste.
