Un vent de colère et de peur souffle sur le Maroc.
Hier, de vastes soulèvements ont éclaté dans plusieurs grandes villes du royaume, où des milliers de citoyens sont descendus dans les rues pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « trahison historique » : la poursuite de la normalisation avec l’entité sioniste au moment où Ghaza vit sous le feu d’une agression sanglante et d’un siège étouffant qui dure depuis près de deux ans.
Les foules, galvanisées par un sentiment d’injustice, ont scandé des slogans glaçants contre la complicité officielle avec la machine de guerre israélienne.
Les manifestants, regroupés sous l’égide de l’Association Marocaine pour le Soutien aux Causes de la Nation, ont dressé un tableau effroyable : bombardements incessants, famine organisée, enfants décimés sous les décombres, et un silence complice qui transforme l’horreur en quotidien.
Dans les rues de Casablanca, Rabat, Marrakech et d’autres villes, les pancartes brandies évoquaient un cauchemar collectif.
Pour les protestataires, chaque accord militaire signé entre le Maroc et l’entité sioniste équivaut à « un coup de poignard dans le dos du peuple palestinien » et à une insulte impardonnable à ses sacrifices.
Les accusations sont lourdes, terrifiantes même : plusieurs intervenants ont affirmé que des navires chargés d’armes auraient accosté dans des ports marocains, alimentant directement la machine de destruction qui ravage Ghaza.
Dans leurs cris de détresse, les manifestants ont martelé que ce flux d’armements ne représentait pas seulement une complicité indirecte, mais bel et bien une participation active aux massacres.
L’effroi exprimé dans la rue s’est doublé d’une dénonciation plus large : l’écart grandissant entre les aspirations populaires et les choix officiels.
Alors que les citoyens réclament la rupture immédiate de toute coopération militaire ou logistique avec l’occupation, les autorités poursuivent l’élargissement de leurs relations stratégiques avec Tel-Aviv.
Ce contraste, jugé insoutenable, nourrit un sentiment de trahison qui effraie jusque dans les rangs des plus modérés.
« C’est une tache de honte indélébile », criaient certains manifestants, décrivant un Maroc désormais perçu comme lié au sort macabre des bombes qui s’abattent sur Ghaza.
Dans l’imaginaire collectif, une image effrayante s’installe : celle d’un royaume engagé malgré lui dans une mécanique de guerre où chaque silence, chaque accord, chaque navire d’armes devient un rouage d’un engrenage mortel.
Les manifestants ont averti que si cette trajectoire n’est pas stoppée, elle risque de plonger le pays dans une spirale de colère populaire incontrôlable et de honte historique inébranlable .À mesure que Ghaza s’enfonce dans la famine, les bombardements et la destruction systématique, les rues marocaines résonnent d’un avertissement glaçant : en choisissant de s’aligner sur l’occupation, le Maroc n’écrit pas seulement une page sombre de sa diplomatie, mais participe au cauchemar d’un peuple martyr.
ABED MEGHIT
