L’épidémie mondiale de choléra qui a explosé depuis le début de l’année, a continué de se répandre notamment dans 31 pays sous l’effet des conflits et de la pauvreté, faisant plus de 4.000 morts, a alerté vendredi l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Plus de 390.000 cas de choléra dont 4.332 décès ont été signalés depuis le début de l’année, a indiqué l’OMS.
« Ces chiffres sont sous-estimés, mais ils reflètent un échec collectif : le choléra est évitable et facile à traiter, mais il continue de faire des victimes », a déclaré lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève, la responsable technique de l’OMS pour le choléra, Kathryn Alberti.
L’agence sanitaire mondiale de l’ONU, s’est notamment alarmée de la situation au Soudan (près de 50.000 cas et plus de 1.000 décès), au Tchad (plus de 500 cas et 30 décès), en République démocratique du Congo (plus de 44.521 cas et 1.238 décès), au Soudan du Sud (près de 70.310 cas et plus de 1.158 décès), et au Yémen (plus de 60.794 cas et 164 décès), relevant que « dans tous ces pays, les conflits ont alimenté le choléra ».
Selon l’OMS, ces chiffres ont deux points communs : premièrement, ils sont trop élevés, trop de personnes ont été touchées, et deuxièmement, ils sont liés à des conflits.
« Les conflits obligent les populations à fuir, souvent vers des camps surpeuplés où les installations d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène sont insuffisantes.
Et la réponse globale est paralysée par des ressources humaines surchargées, des lacunes dans les données, et de graves déficits de financement », a fait valoir Mme Alberti.
