Le dollar s’effrite mardi, l’inflation américaine étant moins forte qu’attendu en juillet malgré la guerre commerciale, tandis que la livre profite d’un marché du travail britannique un peu plus solide qu’escompté.
L’indice américain des prix à la consommation (CPI) de juillet s’est affiché à 2,7% sur un an, stable par rapport à juin, là où le consensus établi par Marketwatch l’attendait en légère accélération, à 2,8%.
Mais hors prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, l’indice a nettement accéléré, à 3,1% sur un an, conforme aux prévisions.
Selon des économistes, cela pourrait suggérer que les entreprises américaines commencent à répercuter les coûts des droits de douane sur les consommateurs par le biais de prix plus élevés.
Les investisseurs ont cependant renforcé leur conviction que la Réserve fédérale disposera d’une marge de manoeuvre suffisante pour abaisser les taux d’intérêt lors de sa réunion de septembre.
En conséquence, vers 14H15, le billet vert lâchait 0,15% à l’euro, à 1,1639 dollar, et perdait 0,36% contre la livre, à 1,3488 dollar.
L’inflation côté producteurs (PPI) est elle attendue jeudi.
Après avoir instauré de nouveaux droits de douane jeudi dernier sur nombre de ses partenaires commerciaux, le président américain a prolongé en dernière minute de 90 jours la trêve commerciale avec la Chine, jusqu’au 10 novembre 2025.
Conclu en mai à Genève, ce compromis a temporairement fixé à 30% la surtaxe américaine sur les produits chinois, là où les taxes de Pékin sur les produits américains s’élèvent à 10%.
Par ailleurs, la livre tire son épingle du jeu, bien que le taux de chômage soit resté stable au Royaume-Uni, à 4,7% lors des trois mois achevés en juin, à son niveau le plus élevé depuis quatre ans.
Ces données publiées mardi sont cependant « légèrement plus solides que prévu » selon les analystes.