Le président de l’Equateur Daniel Noboa a pris part mardi à une manifestation contre les juges de la Cour constitutionnelle qui ont suspendu des lois donnant davantage de pouvoir aux forces armées contre les gangs liés au narcotrafic.
M. Noboa a marché aux côtés de centaines de manifestants en direction du bâtiment de la Cour dans le centre de la capitale.
« Voici les juges qui nous volent la paix », était écrit sur de nombreuses pancartes bordant la manifestation accompagnées des photographies et des noms de neuf magistrats de la Cour.
Dans un communiqué, la Cour constitutionnelle a dénoncé une « stigmatisation qui augmente les risques pour la sécurité » des juges et « affecte directement l’indépendance de cet organisme ».
Cet organe d’Etat indépendant ayant pour compétence de contrôler la conformité de la loi avec la Constitution, a suspendu trois lois promues par le Parlement.
Notamment une loi sur le renseignement, qui permet une surveillance et des arrestations sans mandat judiciaire, ainsi qu’une concernant la grâce présidentielle qui pourrait être accordée pendant la phase d’enquête avant toute étape procédurale.
« Nos policiers, nos militaires se sentent sans protection, se sentent abandonnés par une Cour constitutionnelle qui a décidé de leur tourner le dos », a déclaré M. Noboa.
« Nous n’allons pas permettre que le changement soit bloqué par neuf personnes qui ne montrent même pas leur visage », a ajouté le président.
