Hommage de Mohamed Siad à Cherbal Abdelmadjid “Antar” : un homme d’engagement, de vérité et de valeurs

dknews
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C’est avec émotion et respect que Mohamed Siad, président du Conseil d’affaires Algéro-Sud- Coréen et vétéran du secteur des services et de la pièce de rechange automobile depuis plus de quarante ans, a tenu à rendre hommage au défunt Cherbal Abdelmadjid, plus connu sous le nom d’Antar, ancien directeur général du prestigieux journal national El Moudjahid.

À travers ce témoignage sincère et profond, c’est toute une génération d’entrepreneurs, d’intellectuels et de patriotes qui se reconnaît dans la mémoire d’un homme exceptionnel, à la croisée du journalisme engagé et de l’intégrité humaine.
Mohamed Siad est également président du Conseil d’administration du groupe SIAD, une société spécialisée dans les services et la rechange automobile, fondée en 1966 par son défunt père. Après avoir quitté la France, M. Siad a repris la société en 1982 à son retour en Algérie.

Une perte pour la nation, un vide pour les consciences
« Le décès de Cherbal Abdelmadjid, que nous appelions respectueusement « Antar », a laissé un vide immense dans le paysage médiatique, mais aussi dans le cœur de ceux qui ont croisé son chemin », témoigne Mohamed Siad.
Plus qu’un directeur de presse, Cherbal était pour lui un homme de principes, un modèle de rectitude morale, une conscience professionnelle au service de l’information et de la vérité.
Dans une époque marquée par les mutations du monde médiatique, il représentait la dernière génération des journalistes bâtisseurs, ceux qui considéraient le métier comme un sacerdoce au service du peuple et de la patrie.
« Il ne rédigeait pas seulement des articles, il écrivait l’histoire contemporaine avec l’encre de l’honnêteté, du patriotisme et du courage », affirme M. Siad.

Un espace de dialogue vivant : le Forum d’El Moudjahid
Parmi les nombreux legs laissés par le défunt Cherbal Abdelmadjid dit ANTAR, l’un des plus symboliques demeure sans doute la création du Forum d’El Moudjahid, un espace d’échange, de débat, et de confrontation des idées qu’il a mis en place au sein du journal.
Ce forum, voulu par lui comme un pont entre les acteurs de la société civile, les institutions, les opérateurs économiques et les médias, est encore aujourd’hui vivant et actif, preuve de sa pertinence et de la solidité de sa vision.
« J’ai eu l’honneur d’y être invité à plusieurs reprises », confie Mohamed Siad avec émotion. « Il m’y accueillait toujours avec considération et bienveillance. C’était un lieu de parole libre, structurée, où chacun pouvait s’exprimer dans le respect de l’autre. Grâce à Antar, ce forum a permis de rapprocher le monde économique du monde journalistique, dans une dynamique constructive. »

Une rencontre entre deux mondes : l’économie et la presse
Dans les années 1990, Mohamed Siad, alors en pleine expansion dans le domaine des services automobiles, croisait régulièrement la route de Cherbal dit Antar lors d’événements économiques, de forums, ou encore de rencontres bilatérales organisées par le Conseil d’affaires.
« Il écoutait les chefs d’entreprise avec attention, sans jamais juger. Il avait cette rare capacité à traduire les préoccupations économiques en enjeux citoyens. C’est ce qui faisait de lui un journaliste à part, un acteur du développement national, bien au-delà des colonnes de son journal. » Pour Mohamed Siad, cette proximité entre l’économie réelle et le monde de la presse incarnée par Cherbal était la preuve d’une intelligence sociale et institutionnelle remarquable.
Il comprenait les mécanismes de l’investissement, les attentes des opérateurs, et surtout, les défis systémiques de l’Algérie. Il ne se contentait pas de couvrir les faits : il les analysait, les interrogeait, les inscrivait dans une perspective nationale.

Un homme de dignité, discret mais décisif
Selon le témoignage de M. Siad, Antar était aussi un homme de discrétion, qui « n’avait pas besoin de hausser le ton pour se faire entendre ». Dans les coulisses des grands événements, il avançait calmement, posément, mais toujours avec une lucidité tranchante.
« Il avait cette manière rare de peser ses mots, de parler peu, mais juste. Et quand il s’exprimait, tout le monde écoutait. Parce qu’on savait que ses paroles portaient le poids d’une grande sagesse.
» Sa posture n’était jamais celle de l’apparat ou de l’autorité formelle, mais celle de l’homme debout, fidèle à ses idées, loyal envers ses principes, et profondément attaché à son pays.

Un legs moral pour les générations futures
Mohamed Siad tient à rappeler que le nom de Cherbal Abdelmadjid ne doit pas seulement être associé à une époque ou à une institution, mais bien à un état d’esprit, un héritage moral. « Nous devons transmettre à nos jeunes ce que cet homme représentait : la vérité comme boussole, l’écoute comme méthode, le service de la nation comme finalité. ».
Il évoque également leur dernière rencontre : « Il m’avait confié, dans une conversation intime, son inquiétude face à l’évolution des pratiques médiatiques, à la superficialité croissante des débats, à la perte du sens de la responsabilité dans la parole publique.
Mais il restait confiant. Il croyait en l’Algérie. Il croyait en la jeunesse. Il croyait encore que des journalistes sincères sauraient un jour reprendre le flambeau. »

Un monument silencieux de la presse algérienne
À travers cet hommage, Mohamed Siad nous rappelle que Cherbal Abdelmadjid dit Antar était bien plus qu’un directeur de journal. Il était un intellectuel lucide, un patriote discret, un compagnon de route pour les bâtisseurs de l’Algérie moderne.
Sa disparition est une perte immense, mais son souvenir demeure une source d’inspiration. Pour ceux qui l’ont connu, il restera à jamais Antar : droit, juste, engagé.
Pour ceux qui ne l’ont pas croisé, qu’ils sachent qu’il a existé un homme dans ce pays, un journaliste intègre, qui a su faire de sa plume une arme de construction et de sa vie un exemple.
Ainsi, l’hommage à Cherbal Abdelmadjid dit Antar, enrichi par les nouvelles informations et l’expérience de Mohamed Siad, rend hommage non seulement à son engagement en tant que journaliste, mais aussi à sa vision et à son impact durable à travers le Forum d’El Moudjahid, qui continue d’exister aujourd’hui grâce à son héritage.
Qu’Allah lui fasse miséricorde et l’accueille dans Son vaste paradis ».

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