La Thaïlande et le Cambodge sont convenus jeudi de prolonger un accord de cessez-le-feu qui a mis fin à cinq jours d’hostilités meurtrières le long de leur frontière commune le mois dernier.
Au moins 43 personnes ont été tuées dans une série d’affrontements fin juillet, lorsqu’un différend de longue date sur des temples frontaliers a dégénéré en combats sur la frontière de 800 kilomètres entre les deux voisins d’Asie du Sud-Est.
Un cessez-le-feu avait finalement été négocié le 28 juillet à minuit par le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim — président du bloc régional de l’Asean — après des pressions exercées par le président américain Donald Trump et une équipe de médiateurs chinois.
L’accord prévoyait l’arrêt des tirs, puis une réunion des commandants régionaux des deux pays voisins, avant que des responsables de la défense thaïlandais et cambodgiens ne tiennent trois jours de pourparlers à Kuala Lumpur, qui se sont conclus jeudi par une déclaration conjointe.
« Les deux parties conviennent d’un cessez-le-feu concernant tous types d’armes » contre « des civils, des biens privés ainsi que des objectifs militaires de l’une ou l’autre partie », et « dans toutes les zones » frontalières, selon le texte de l’accord, qui « ne doit être violé dans aucune circonstance ».
La déclaration conjointe signée par le vice-ministre thaïlandais de la Défense Natthaphon Nakpanit et le ministre cambodgien de la Défense Tea Seiha précise que les deux pays vont poursuivre le gel des mouvements et des patrouilles de troupes frontalières.
Une nouvelle réunion a été programmée dans le mois à venir et les deux pays ont accepté « de s’abstenir de diffuser des informations erronées, afin de réduire les tensions ».