Euro-2025 (finale – dames) : L’Angleterre défie l’Espagne pour une revanche au sommet

dknews
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Deux ans après la finale de la Coupe du monde à Sydney, les Espagnoles et les Anglaises, les deux meilleures équipes européennes actuellement, se retrouvent dimanche (17h00 algériennes) à Bâle en finale de l’Euro-féminin 2025. Les premières, championnes du monde en titre et grande favorites du tournoi, veulent remporter leur premier titre continental et faire le doublé Mondial-Euro, après avoir aussi remporté la Ligue des nations en 2024: seule l’Allemagne l’a réalisé à l’époque où elle régnait sur le continent (2001, 2003, 2005, 2007, 2009).

L’Espagne pourrait devenir la 6e équipe au palmarès de cette compétition en quatorze éditions (Allemagne, Angleterre, Pays-Bas, Suède, Norvège). En face, les tenantes du titre anglaises ambitionnent de conserver leur couronne, pour la cinquième finale consécutive de Sarina Wiegman en tant que sélectionneuse (2017 et 2019 avec les Pays-Bas et 2022, 2023 et 2025 avec l’Angleterre).
Eliminée par les Anglaises en quart de finale en 2022, la Roja s’est depuis couverte de gloire grâce à un groupe plein de talent, qui a dû se battre (encore maintenant) avec sa propre fédération (RFEF) pour obtenir un traitement à la hauteur de ses promesses. Après le triomphe au Mondial-2023, seule la quatrième place aux JO a atténué leur mainmise sur le football planétaire. Cette finale à Bâle, à guichets fermés comme 29 des 31 matches du tournoi, verra donc s’affronter les deux meilleures équipes continentales, écho du choc Arsenal-FC Barcelone remporté 1-0 par les Londoniennes lors de la dernière finale de Ligue des champions.

Elles se sont affrontées cette saison en Ligue des nations avec une victoire chacune. Revenues de nulle part à deux reprises, en quart de finale contre la Suède (2-2, tab 3-2) et face à l’Italie en demie (2-1, a.p.), les Anglaises peuvent compter sur leurs « supersubs » Chloe Kelly (27 ans) et Michelle Agyemang (19 ans), qui ont chaque fois sonné la révolte. Les coéquipières de l’ailière prodige Lauren James, disponible malgré une légère blessure à la cheville contre l’Italie, n’ont jamais abdiqué et c’est ce qui restera de leur tournoi en Suisse, marquant six de leurs quinze buts à partir de la 79e minute. Championnes de la force mentale et de la dramaturgie, elles ont moins impressionné dans le jeu, même si elles détiennent le deuxième meilleur total de tirs (94), derrière… l’Espagne et ses 123 tentatives. De leur côté, les Espagnoles n’ont pas eu besoin de puiser dans de telles ressources: elles n’ont été menées que quatre minutes (par l’Italie en poules) dans l’ensemble du tournoi. En tout, les joueuses de Montse Tomé ont marqué 17 buts par 10 buteuses différentes et n’en ont encaissé que deux. Seule la demi-finale a été plus compliquée : il a fallu attendre un coup de génie de la meneuse de jeu et double Ballon d’or Aitana Bonmati pour venir à bout de l’Allemagne en prolongation, et de deux miracles consécutifs de la gardienne Cata Coll à la fin du temps réglementaire. Comme un symbole, ces deux joueuses ont eu un début d’Euro compliqué à cause d’une méningite virale pour la première et d’une amygdalite pour la seconde.

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