Dans une dynamique engagée en faveur du développement durable et de la gouvernance climatique, l’Algérie franchit un pas décisif vers l’économie verte. Ce lundi 21 juillet 2025, la ministre de l’Environnement et de la Qualité de vie, Mme Nadjiba Djilali, a présidé à Alger les travaux d’une atelier national de haute importance consacré au lancement officiel de la mission de conception d’un marché volontaire du carbone, ainsi que du système de Mesure, Notification et Vérification (MRV) appliqué au secteur de la gestion des déchets. Organisé à l’École supérieure d’hôtellerie et de restauration d’Aïn Benian, cet événement s’inscrit dans le cadre des efforts continus de l’État algérien pour renforcer la résilience climatique, tout en s’engageant activement dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’objectif est clair : créer un modèle national exemplaire en matière de gestion durable des déchets, intégrant des mécanismes innovants tels que le marché du carbone. Ce système volontaire vise à encourager les acteurs économiques, collectivités et porteurs de projets à réduire leur empreinte carbone, en leur offrant la possibilité d’échanger des crédits d’émission sur une plateforme réglementée et transparente. L’importance de cette initiative a été soulignée par la présence de hautes personnalités : le ministre de l’Industrie, M Sifi Ghrieb, Le Président du Conseil National Économique, Social et Environnemental (CNESE) , la vice-représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), ainsi que plusieurs parlementaires des deux chambres, élus locaux, représentants de la société civile, et cadres des différents ministères. Cette pluralité d’acteurs traduit une volonté collective d’adopter une approche inclusive, transversale et participative pour faire face aux défis environnementaux, tout en promouvant l’innovation verte dans un secteur encore largement sous-exploité.
Le secteur des déchets : un levier à fort potentiel
En Algérie, le secteur des déchets représente un gisement de ressources et d’opportunités pour la transition énergétique et l’économie circulaire. À travers la mise en place d’un système MRV rigoureux, les autorités souhaitent garantir la traçabilité des actions climatiques, mesurer avec précision les réductions d’émissions, et renforcer la transparence dans l’évaluation des projets. La ministre Nadjiba Djilali a insisté sur le rôle central de la gouvernance environnementale dans la réussite de cette réforme structurelle. Elle a également souligné l’importance de l’accompagnement technique du PNUD, garantissant une expertise internationale pour adapter les normes globales aux spécificités locales.
Cap sur l’avenir : anticipation, innovation et engagement
Cet atelier marque le début d’un processus ambitieux qui placera l’Algérie parmi les pays pionniers de la région en matière de marchés carbone émergents. Il ouvre la voie à de nouvelles perspectives économiques, favorisant l’investissement vert, la création d’emplois durables et le renforcement des capacités nationales en matière de planification climatique. Le rendez-vous d’Aïn Benian est donc bien plus qu’une simple cérémonie : il s’agit d’un tournant stratégique, d’un signal fort lancé à la communauté nationale et internationale sur la volonté de l’Algérie de s’inscrire pleinement dans les engagements climatiques mondiaux, en capitalisant sur ses ressources humaines, techniques et naturelles. Avec cette initiative, l’Algérie confirme sa détermination à faire de l’environnement une priorité transversale du développement national, où chaque tonne de carbone évitée devient une opportunité de progrès pour les générations futures.
ABED MEGHIT
