Ouverture des travaux de la 47e session du Conseil exécutif de l’UA à Malabo

dknews
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Les travaux de la 47e session du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) ont débuté jeudi à Malabo (Guinée équatoriale), pour une durée de deux jours.

L’ordre du jour de cette session ministérielle porte sur l’examen de plusieurs questions financières et administratives liées à la gestion interne de l’UA, ainsi que sur des dossiers liés aux partenariats établis par l’organisation continentale avec divers acteurs internationaux, outre la poursuite de l’activation des mécanismes de l’action africaine commune et de la préparation des prochaines échéances aux niveaux continental et international.

Parmi les points inscrits à l’ordre du jour figurent également plusieurs questions et dossiers « importants » concernant l’action africaine commune, tels que l’examen des rapports relatifs aux activités de l’organisation continentale et de ses différents organes, ainsi que l’élection du Commissaire de l’UA pour l’Education, la Science et la Technologie et du Commissaire de l’UA chargé du Commerce et de l’Industrie.

Représentant le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, la délégation algérienne aux travaux de cette session est conduite par l’ambassadeur d’Algérie à Addis-Abeba et son représentant permanent auprès de l’UA, Mohamed Khaled.

Ainsi, la délégation algérienne a présenté des interventions de qualité, axées sur les principales questions débattues, en mettant l’accent notamment sur l’importance de rationaliser les dépenses et de réduire le gaspillage des ressources financières en réajustant les priorités de l’action de l’UA et en finançant ses projets conformément aux défis actuels et aux objectifs stratégiques de l’ambitieux Agenda 2063, notamment ceux inscrits dans le cadre du deuxième plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda.

Elle a également insisté sur l’importance des partenariats et de l’approche multilatérale qui se concrétisent notamment à travers les récentes réunions de partenariat, à l’instar de la 3e réunion ministérielle entre l’UA et l’Union européenne (UA-UE), ainsi que celles en cours de préparation, telles que la 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9) et le 7e sommet UA-UE, prévus cette année, en œuvrant pour renforcer l’unité et rejeter l’exclusion.

La délégation algérienne a réitéré son engagement en faveur du thème de l’UA pour l’année 2025, intitulé: « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine à travers les réparations », qui constitue une opportunité propice pour intensifier les efforts collectifs en vue de réparer les injustices historiques et de porter la voix de l’Afrique dans les fora internationaux.

A l’issue de cette réunion ministérielle se tiendra, dimanche, le 7e sommet de coordination entre l’UA, les Communautés économiques régionales (CER) et les Mécanismes régionaux (MR).

47e session du Conseil exécutif de l’UA: le Maroc sème le chaos en volant le drapeau sahraoui

La salle de conférences abritant, jeudi et vendredi, les travaux de la 47e session du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) à Malabo (Guinée équatoriale), a été le théâtre d’un incident sans précédent, car des individus décrits comme appartenant à la délégation marocaine, ont procédé au vol du drapeau de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) de son emplacement désigné.

Selon l’Agence de presse sahraouie (SPS), cet acte a suscité « une vague d’indignation parmi les délégations participantes, d’autant plus qu’il s’est produit dans un cadre diplomatique où les délégations, représentant les Etats membres, sont censées respecter les règles, et tenues de se conformer aux règles de conduite et à l’éthique universellement reconnues lors de telles conférences multilatérales ».

Ainsi, plusieurs délégations ont refusé de poursuivre les travaux de la réunion avant que le drapeau sahraoui ne soit remis à sa place, réaffirmant ainsi le respect de la souveraineté de la RASD, membre fondateur de l’UA, et la nécessité de se conformer aux règles éthiques et protocolaires garantissant le respect mutuel entre les Etats membres.

Selon l’Agence SPS, les délégations ont estimé que ce geste constituait « une violation flagrante des usages diplomatiques », et ont exigé de remettre immédiatement le drapeau sahraoui à son emplacement pour que la réunion puisse se poursuivre, ce qui a effectivement été fait par le protocole de l’UA.

En persistant dans sa politique marquée par « des comportements de voyou » depuis son adhésion à l’UA en 2017, le Maroc « cherche à susciter des troubles au sein de l’organisation continentale et à ternir son image et sa cohésion « aux yeux des peuples africains, tout en portant gravement atteinte à sa crédibilité vis-à-vis de ses partenaires ».

« Il est désormais évident que la récidive de tel comportement de voyou, qui va à l’encontre de toutes les règles, procédures et usages diplomatiques, incarne un agenda étranger visant à affaiblir l’UA et à entraver ses efforts pour jouer son rôle naturel sur la scène internationale en tant que bloc politique et économique s’exprimant d’une seule voix », a relevé SPS.

Elle a ajouté que l’UA est appelée à empêcher le Maroc de poursuivre « cette attitude sauvage » et à mettre un terme à ces dépassements en prenant les décisions nécessaires et les sanctions appropriées conformément aux lois et règlements en vigueur.

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